Le célèbre architecte Abderrahim Sijelmassi n’est plus. Il est décédé ce vendredi Casablanca des suites d’une longue maladie. L’homme est très connu pour ses œuvres architecturales et pour son amour pour l’art, la poésie et la peinture. Abderrahim Sijelmassi a fait ses premières armes à l’Ecole nationale supérieure des Beaux arts à Paris. Il décroche un DPLG dans les années 70. Son mentor est le célèbre et talentueux architecte français Othello Zavaroni.Une grande perte
La mort de Abderrahim Sijelmassi représente pour les professionnels une grande perte. "La scène architecturale marocaine a perdu un grand homme et un grand professionnel. Il est l’un des plus grands architectes du pays. Il a défendu le mouvement moderne de l’architecture. C’est un homme qui avait le sens de la didactique", témoigne Rachid Andaloussi, architecte à Casablanca, à Le360. Abderrahim Sijelmassi a réalisé plusieurs oeuvres architecturales. Les plus marquantes, rappelle Andaloussi, est la résidence "Les trois palmiers" à Marrakech. Un projet moderne avec des empreintes de la culture ancestrale marocaine. L’architetce a utilisé des matériaux locaux (brique artisanale, pierre de Lourika…) pour enraciner le lieu dans son environnement.
Selon Andaloussi, la gare routière de Fès est une oeuvre à part. La Marina à Casablanca, la résidence Béni Znassen à Rabat, le siège du secrétariat d’Etat à l’environnement à Rabat, "La maison en terre" du peintre Farid Belkahia, construite en 1980… les oeuvres de Abderrahim Sijelmassi témoignent de ses différents talents. "Sijelmassi avait plusieurs cordes à son arc. Il n’était pas seulement architecte. Il était également peintre, poète, artiste et philosophe", souligne Andaloussi.