Entre coûts de rénovation, baisse de rendement, faible taux de remplissage, concurrence des multiplexes et piratage, les salles obscures périclitent de plus en plus. Selon les chiffres officiels, le Maroc est passé de 280 salles de cinéma dans les années 1980 à 40 aujourd’hui. A Tabriquet comme à Hay Essalam, quartiers de Salé à importante densité démographique, les passionnés du grand écran ne peuvent plus assouvir leur désir de regarder un long-métrage dans les salles du quartier, à savoir L’Opéra et Ennasr ayant fermé leurs portes depuis belle lurette. La première, qui vit à jamais dans la mémoire des anciennes et nouvelles générations puisque que la société Tramway Rabat-Salé a apposé son nom sur l’une de ses stations, a mis fin à ses activités au début des années 1990, alors que l’autre mise en service à la fin des années 1980 a fini par baisser ses rideaux vers le milieu des années 2000.
Une situation qui interpelle les responsables du secteur car rendre aux salles de cinéma leur rayonnement d’antan permettrait d'accompagner la dynamique que connaît le paysage cinématographique, notamment au niveau de la production.
