L’héroïne de Ram-Leela a fait sensation, vendredi soir, à Marrakech. Resplendissante de beauté et d’une humilité qui ne fait que la magnifier, la voilant d’une douceur et d’une grâce qui la rendent presque irréelle, Deepika Padukone est apparue comme le plus beau des mirages, son corps svelte et longiligne drapé dans une robe jaune qui laissait voir son dos et ses bras fins, joignant les mains sur la poitrine, comme le veut la tradition indienne, en signe de respect, pour saluer ses admirateurs, le sourire aimable, le regard embué de cette lumière qu’elle met dans ses films. Et Deepika Padukone a cette même douceur dans la voix et cette même humilité dans les yeux, dans la posture, simple, naturelle, de son corps frêle, dans la délicatesse de ses gestes quand elle se confie aux journalistes.
Ram-Leela, une expérience aussi fabuleuse qu’éprouvante
La jeune femme a ainsi parlé de l’aventure Ram-Leela, sous la direction du grand Sanjay Leela Bhansali, reconnu aujourd’hui pour être le plus grand réalisateur de Bollywood. "Normalement, a-t-elle confié, on tourne deux à maximum trois films sur une année. J’en ai tourné quatre car il y a eu cette offre, soudaine, pour tourner dans Ram-Leela. Je me suis bien sûr posé la question de savoir s’il fallait l’accepter ou pas. Mais il y avait cette opportunité inestimable de pouvoir tourner avec un réalisateur exceptionnel qui, de surcroît, présente merveilleusement ses acteurs".
Le tournage du film a en effet été une expérience fabuleuse. Mais, évidemment, pour la jeune artiste qui n’a cessé de tourner, il a été éprouvant "aussi bien psychologiquement que physiquement". Psychologiquement, car il a fallu s’adapter à un réalisateur aussi exigeant avec ses acteurs qu’il l’est avec lui-même. Mais surtout, dira Deepika Padukone, il fallait s’adapter au rythme de "Sanjay Leela Bhansali qui change souvent d’idée pour soudain décider de complètement transformer une scène et dont l’esprit fonctionne tout le temps". Physiquement, car le tournage a été intense et ne lui permettait que 3 heures de sommeil par jour : "Mais ce film me tenait à cœur. Il y a eu des jours où j’étais épuisée. Je me levais quand même et j’y allais. Même au milieu de la nuit. Sanjay Leela Bhansali esr un réalisateur qui attend beaucoup de ses acteurs, et je devais me montrer à la hauteur. Lorsqu’on décide de faire quelque chose, il faut le faire bien".
Le cinéma, une passion
A la question de savoir si elle pensait un jour à devenir actrice, Deepika Padukone, qui fit d’abord ses débuts dans le mannequinat pour devenir un top model international, évoque "une passion" qui a toujours été là, en elle, un rêve qu’elle est heureuse d’avoir réalisé. "C’est un métier qui, comme le mannequinat, demande beaucoup de sacrifices. Mais j’ai eu la chance de travailler avec des gens formidables. Chaque film m’a appris quelque chose". L’actrice, qui a décroché son premier rôle au cinéma aux côtés de Shahrukh Khan dans Om Shanti Om, déclare d’ailleurs avoir « appris sur le tas. Je n’ai fait ni école de théâtre ni école de danse. J’ai travailler dur, mais avec plaisir. Et, comme me le disait mon père, le succès vient du plaisir que l’on met dans ce qu’on fait. Et j’aime ce que je fais. Comme j’aime faire rêver".
"Je suis restée la même"
Du rêve, elle en aura donné vendredi soir à son public de Marrakech en lui offrant, sur la scène dressée sur la place Jamaâ El Fna, une chanson chorégraphiée du film Ram-Leela, juste avant la projection. Un avant-goût, délicieux, en live, de ce nouveau chef-d’œuvre de Sanjay Leela Bhansali. Cette splendide actrice devenue aujourd’hui l’une des artistes les plus en vue de Bollywood est pourtant, malgré de grands succès cumulés, "restée la même". "Pour moi, rien n’a changé", dira-t-elle en effet avant d’ajouter : "Quand je lis ce qu’on écrit sur moi, ça me semble étrange. J’ai l’impression qu’on parle de quelqu’un d’autre". Attendue samedi à Dubaï pour le tournage d’un nouveau film de Shahrukh Khan, Deepika Padukone quittera Marrakech en laissant derrière elle des poussière d’étoiles dans les regards et les mémoires.