La situation de la culture est désastreuse ! C'est ce qui ressort d'un rapport (Synthèse Maroc Culture) récemment soumis au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ce document réalisé par une centaine d'acteurs culturels, issus de milieux divers, appelle le gouvernement “à définir une politique culturelle rationnelle qui pourra jouer un rôle éminent dans le processus de développement du Maroc”. Pour ce faire, des propositions concrètes ont été formulées et remises entre les mains du chef du gouvernement. Parmi ces recommandations, le développement de la culture dans l'enseignement et la mise en place d'espaces de création. Le rapport propose également de créer une agence de développement dédiée au secteur, à la manière scandinave ou anglo-saxonne, afin “de centraliser l'activité culturelle dans son ensemble et d'avoir plus de souplesse dans la répartition des subventions”.
La “To do” de Sbihi
D'un autre côté, les mandataires de cette “feuille de route sectorielle” sont d'avis que les secteurs public et privé doivent s'unir à travers des partenariats, et ce en établissant des incitations fiscales en faveur du mécénat culturel ainsi qu'un véritable code de l'investissement dédié aux industries culturelles. Une démarche qui devrait sans aucun doute, pallier aux problématiques de la caisse du département de Sbihi qui s'est nettement vue réduite suite aux récentes coupes budgétaires. En effet, le budget alloué actuellement à la culture s'élève désormais à plus de 322 millions de DH (MDH).
Enfin, ledit rapport stipule que les législations en termes de fiscalité et de douane doivent être assouplis et ce, pour permettre l'envoi des tableaux de peintres pour exposition à l'étranger ne soit pas assimilé à une fuite des capitaux.
Bien des paramètres et revendications ont été abordés dans ce document qu'on pourrait considérer de prime abord comme un manifeste souhaitant sortir le secteur de la culture de son état d'agonie latent.
- synthese_def-1.doc
