Abdelkader El Kharraz, officier de police à la retraite et youtubeur à succès, est en train de tracer son sillon dans le monde du 7ème art. D’abord dans «Autisto», de Jérôme Cohen-Olivar (filmé à Casablanca en juin dernier), puis dans «Jackpot», premier long métrage de Rachid Mouhib, actuellement en tournage, et dans lequel il côtoie au casting Omar Lotfi, Tarik Boukhari et Najat El Wafi.
Le360: Vous êtes un officier de police à la retraite. Comment vous êtes-vous retrouvé à jouer dans des films?
Abdelkader El Kharraz: Avant ce rôle d’officier de police dans «Jackpot», j’ai joué dans «Autisto», de Jérôme Cohen Olivar, dont le tournage vient de s’achever. Si j’ai sauté le pas et me suis lancé dans le cinéma, c’est surtout pour répondre aux demandes de plusieurs de mes fans qui me suivaient sur les réseaux sociaux. Tous me disaient que j’avais la fibre d’un comédien, et c’est quelque chose qui me motive et m’encourage énormément.
Mon premier contact avec le monde de l’acting date de ma jeunesse, à travers le théâtre, dans la maison de jeunes de mon quartier. C’était notre refuge, et c’est là où nous avons appris le jeu. Lorsqu’on m’a proposé de jouer dans ce film, j’ai d’abord lu le scénario, pour me faire une idée claire de l’histoire, du sujet et du personnage, avant d’accepter de faire partie du casting.
«Je le dis en toute modestie: je sais que j’ai la capacité d’interpréter d’autres personnages que celui d’un officier de police.»
— Abdelkader Kharraz, officier de police à la retraite, Youtubeur et acteur.
Ce long-métrage évoque la cybercriminalité sur Internet et les réseaux sociaux, les pirates informatiques, les hackers. Je pense que c’est sujet intéressant et d’actualité. Je campe le personnage d’un officier de police et, vous l’imaginez bien, c’est un rôle facile pour moi à interpréter.
Dans «Autisto», je jouais également le rôle d’un officier de police, mais je le dis en toute modestie: je sais que j’ai la capacité d’interpréter d’autres personnages au cinéma. J’ai d’ailleurs participé à d’autres travaux audiovisuels, notamment des capsules ou encore le clip de Dizzy Dros, qui n’ont rien à voir avec le contenu que je propose sur ma chaîne YouTube.
Vous êtes un officier de police à la retraite. Est-ce qu’il vous arrivait de vous imaginer dans la peau d’un acteur?
Comme je l’ai dit précédemment, j’ai déjà fait du théâtre dans ma jeunesse. Et cela m’a beaucoup servi dans la confection des vidéos de ma chaîne YouTube, notamment lorsque je devais relater les différentes situations que j’ai vécues dans l’exercice de mon métier d’officier de police, et que je devais déjà interpréter les protagonistes des différentes histoires. Et après chaque épisode, les internautes en réclamaient davantage.
«Je projette de transformer certains contenus de ma chaîne YouTube en scénarios, et de les proposer à des producteurs pour en faire des oeuvres télévisuelles ou cinématographiques.»
— Abdelkader Kharraz, officier de police à la retraite, Youtubeur et acteur.
Je projette d’ailleurs de travailler, avec des professionnels, sur la transformation de certaines de ces histoires en scénarios, et de les proposer à des producteurs pour en faire des oeuvres télévisuelles ou cinématographiques.
Est-ce que votre entrée dans le monde du cinéma va vous détourner de vos capsules sur YouTube?
Jamais de la vie. C’est un véritable pacte que j’ai signé avec mes followers et mes fans et je ne vais pas les abandonner. Ce sont mes fans qui m’ont fait connaître et qui m’ont permis d’être là où je suis aujourd’hui. Donc je serais toujours là pour eux, et je leur serai éternellement reconnaissant. Mieux, je vais commencer à produire de nouveaux contenus, centrés autour de la citoyenneté. Ce sera une nouvelle émission qui comprendra des conseils pratiques adressés aux citoyens désireux d’entreprendre des démarches administratives.