Sanctions de la CAF: Le Maroc hésite…

Fouzi Lekjaa (m) et Mohamed Boudrika (g) respectivement président et vice-président de la FRMF. 

Fouzi Lekjaa (m) et Mohamed Boudrika (g) respectivement président et vice-président de la FRMF.  . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les responsables marocains sont divisés quant aux démarches à suivre pour réagir aux sanctions et à la lourde amende infligées par la CAF. Certains veulent demander l’arbitrage du TAS, d’autres appellent à ouvrir la voie aux négociations avec la CAF. Mohand Laenser réagit.

Le 11/02/2015 à 16h59

Les sanctions dont a écopé le Maroc pour avoir renoncé à organiser la CAN-2015 continuent d’occuper et de préoccuper responsables gouvernementaux, médias et opinion publique. Et ce d'autant plus que lesdites sanctions sont jugées trop sévères, le Maroc ayant été suspendu des deux prochaines coupes africaines et condamné à la lourde amende de 9 millions d’euros.

Ainsi, la plupart des quotidiens nationaux reviennent, dans leur édition de ce mercredi 11 février, sur le verdict inattendu du Bureau exécutif de la Confédération africaine de football. D'après Al Akhbar, des divergences seraient nées parmi les membres de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) concernant les démarches à entreprendre et le ton à adopter pour répondre au cinglant revers que vient d'essuyer le football marocain.

«Certains membres de la FRMF estiment qu’il faut aller vers un accord à l’amiable. Ce qui, étant donné que les décisions du comité exécutif de cette instance sont définitives, exige de passer par un mémorandum à adresser à la CAF, afin de préserver les intérêts des clubs marocains participant aux compétitions continentales. Cependant, d’autres membres de la FRMF estiment qu’il faut porter l’affaire devant le TAS (Tribunal arbitral du sport), considérant que le dossier marocain est solide et contient des arguments en faveur du royaume», rapporte le journal.

«Faite tomber Issa Hyatou»

De son côté, Al Massae va dans le sens d’une demande d’arbitrage auprès du TAS. Le journal rappelle, à ce propos, que seuls cinq jours séparent la FRMF de l’expiration du délai de dépôt des réserves auprès du Tribunal arbitral du sport. «Au cas où la FRMF déciderait de recourir au TAS, il lui faudra préparer son dossier revendicatif et assister à la première séance de cette institution indépendante, le 13 du mois prochain», souligne en effet le quotidien.

Par ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia rapporte les déclarations de Mohand Laenser, ministre par intérim de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier a qualifié la décision de la CAF de «sévère» et de «provocatrice». Et d’insister sur le fait que la demande de report de la CAN était largement justifiée. «Il existe des contacts permanents avec la fédération et son président Fouzi Lakajaa. J’insiste sur le fait que la FRMF est la première concernée par la décision de la CAF. Il n’y a point d’ingérence dans son travail. Mais, en tant que département de tutelle, nous suivons de près ce que la fédération fait et compte faire», a déclaré Laenser. Le ministre n’écarte aucune possibilité, y compris le recours au TAS.

En outre, des observateurs avancent que, si le Maroc décide de hausser le ton en demandant l’arbitrage du TAS, une action conjointe pourrait être entamée avec la fédération tunisienne pour faite tomber Issa Hayatou, le président de la CAF. Et d'argumenter en ajoutant que les Tunisiens, victimes, lors de la dernière CAN, de monumentales erreurs d’arbitrage et de sanctions financières, ont une dent contre Hayatou.

Par Abdelkader El-Aine
Le 11/02/2015 à 16h59