Le club de Nîmes, au centre des soupçons dans l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2 la saison dernière, sera rétrogradé d'une division, en l'état actuel en National, à l'issue de la saison, a annoncé ce mardi la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Ses dirigeants au moment des faits, Serge Kasparian (alors actionnaire principal) et Jean-Marc Conrad (alors président), ont également été sanctionnés à titre individuel : 10 ans d'interdiction de licence pour Kasparian et 7 ans d'interdiction de fonction officielle pour Conrad.
Ces sanctions ont été prononcées à Paris. Elles ont été confirmées au siège du club nîmois par Christian Perdrier lors d'une conférence. Le président des Crocodiles est apparu abattu par cette décision à laquelle il ne s'attendait pas. Il regrette que le club soit sanctionné par les actes d'individus. "Puisque Caen n'est pas sanctionné, cela veut dire que le match n'était pas arrangé et que Nîmes est sanctionné pour les actions de son ancien président. Ce n'est pas normal. C'est une grande tristesse", a-t-il notamment dit. "Je suis surpris, écoeuré, scandalisé. Il y a quelque chose d'illogique dans tout cela", estime, pour sa part, Anthony Chabert, l'avocat du club.
Le Nîmes Olympique a d'ores et déjà annoncé qu'il allait faire appel de cette décision. Si elle est confirmée, alors Nîmes, qui a quasiment acquis son maintien sportivement en Ligue 2, sera relégué en National. Si les Gardois finissaient dans les trois premiers (à dix journées de la fin, ils sont à sept points de la Ligue 1), alors ils conserveraient leur place en Ligue 2.
Quelle que soit la division dans laquelle le club gardois évoluera, ce sera avec Rani Assaf, le seul des trois actionnaires en activité. Mais pour l'instant, il ne détient toutefois que 48 % des parts, les autres appartenant au duo Conrad-Kasparian qui a jusqu'au mois de juin pour payer ses dettes à Jean-Louis Gazeau, l'ancien président du club qui, dans le cas contraire, récupérerait ses part. Libre à lui alors d'en faire ce qu'il en veut.