Des dissensions importantes sont apparues récemment au sein de la Fédération royale marocaine de football. En cause, les dernières décisions prises par le président de cette instance, Fouzi Lekjaa. Lesquelles décisions n’ont pas été du goût de tous les membres du Bureau exécutif.
Selon Al Akhbar, qui relate ces dissensions dans son édition du mardi 20 janvier, Lekjaa a adressé un message fort à certains membres du Bureau fédéral, dont ses adjoints. «L’objectif de ce message, écrit le quotidien, est de leur rappeler qu’il est le seul habilité à prendre les décisions, jugeant que le comportement de certains d’entre eux l’avait mis dans l’embarras devant l’opinion publique.»
Des sources au sein de la FRMF ont confié au journal qu’un désaccord avait surgi entre le président et ses adjoints après que le premier s’est rendu compte des dépassements de certains et de l’ingérence des autres dans les responsabilités de tout un chacun.
D’aucuns s’étonnent d’ailleurs que Lekjaa parle d’immixtion puisque lui-même a décidé, la semaine passée, de s’occuper personnellement de la question de l’arbitrage et des équipes nationales alors qu’il avait confié la présidence de la commission «Equipes nationales» au 2ème vice-président Noureddine El Bouchehati.
Chassez le naturel…
«Des membres du Bureau fédéral estiment que les dernières décisions de Fouzi Lekjaa manquaient de sagesse et qu’il ambitionne de concentrer entre ses mains tous les pouvoirs et décisions. Chose qui réduirait les membres fédéraux à de simples comparses, ce qui a été largement critiqué lors de l’ancienne présidence de la fédération sous l’ère Ali-Fassi Fihri», ajoute Al Akhbar.
Est remise en cause également la crédibilité des nominations effectuées par Fouzi Lekjaa au niveau des arbitres, sachant qu’il existe un organe censé rester indépendant et ne devant être sous la houlette d’aucun président de club de la Botola Pro. «Cet état de fait, commente la publication susmentionnée, risque de faire l’objet de spéculations oratoires. Le président aurait dû protéger la Direction nationale de l’arbitrage et non le retrait des désignations des arbitres au président de cet organe, Yahya Hadqa.»
Une année et demie après son élection à l’unanimité à la tête de la plus prestigieuse fédération du royaume, Fouzi Lekjaa est confronté à une sorte de fronde. Et ce, au moment où l’on croyait et espérait que cette instance était sur la voie de la démocratisation. Et que le temps du tir-à-la-corde entre ses membres, avec leur désir de se servir au lieu de servir, était révolu. Mais, comme dit l’adage: Chassez le naturel, il revient en galop.