La Fédération royale marocaine de football (FRMF) s’est attaché les services de deux grands cabinets d’avocats en France et en Suisse pour faire tomber les sanctions imposées par la CAF au Maroc consistant à priver le Maroc de la participation à deux CAN (2017 et 2019) et à lui infliger une amende de près de 9 millions d’euros après avoir campé sur sa position de reporter la CAN-2015 par crainte de la propagation du virus Ebola.L’information a été relayée par quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro de ce vendredi 13 février.A en croire le quotidien, qui cite une source fédérale, le cabinet d’avocats français se chargera d’intenter un recours auprès de la cour commerciale-sportive interntionale à Paris pour annuler la sanctions financières jugées "illégales".
Et d’ajouter que la loi régissant la Coupe d’Afrique stipule que chaque pays qui revient sur sa décision d’abriter la CAN avant six mois du début de la compétition sera sanctionné d’une amende de 50.000 dollars.Mais la CAF s’est basée sur la loi fraîchement amendée qui a porté la sanction à 1 million de dollars même si ce texte n’est entré en vigueur que le 1er décembre 2014, le Maroc ayant demandé le report en octobre 2014 et avait maintenu sa décision le 11 novembre après le délai qui lui a été accordé par la CAF.
Concernant la réparation de l'ensemble des préjudices subis par la CAF et les parties prenantes, elle est estimée à 8,5 millions d’euros, la même source fait savoir que le cahier de charges signé par la FRMF avec la CAF précise que la valeur des dommages doit être fixée par une société française spécialisée.Et en cas de litige, l’affaire sera portée devant le tribunal commercial-sportif international à Paris, chose que la CAF n’a pas respecté dans la mesure où elle a fixé, selon ses "caprices", le montant à verser en guise de sanctions tout en informant la Fédération marocaine qu’elle va lui fournir les factures ultérieurement.
Quant au bureau d’avocat suisse, il déposera lundi prochain une plainte à l’encontre de la CAF auprès du TAS en vue de supprimer les sanctions imposées au Maroc.Il va, dans ce sens, fournir comme preuves les bulletins et rapports de l’OMS pour justifier que le Maroc était devant un cas de "force majeure" représenté par le danger du virus d’Ebola, ce qui l’a contraint à demander le report de la compétition continentale.