La tragique bousculade survenue dimanche à Sidi Boulaalam, près d’Essaouira, lors de la distribution d’aides alimentaires, coûtant la vie à 15 femmes et en blessant 5 autres, n’est pas une première du genre. D’autres incidents avaient également marqué cette opération, menée à l’initiative d’un imam de Casablanca natif de la région. C’est du moins ce que certifient de nombreux témoins et habitants de cette localité rurale endeuillie.
"De nombreuses blessures avaient déjà été enregistrées dans le passé. Vu le nombre élevé des demandeurs d’aides et des bousculades qui surviennent, certaines femmes se retrouvaient avec un pied ou un bras cassé. L’année dernière, quatre personnes sont mortes sur la route en rentrant chez elles après avoir obtenu leurs denrées alimentaires. Une cinquième personne est décédée dans une bousculade devant le point de distribution", explique cet habitant de Sidi Boulaalam.
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Au lieu de profiter aux seuls habitants de cette localité, cette opération attire de nombreuses personnes venant d’autres régions. "A cela s’ajoute le manque d’organisation et la véritable course aux aides que se livrent les bénéficiaires. Entassées dans un périmètre réduit avec des grillages qui ne facilitent pas le mouvement, les populations se retrouvent souvent prises au piège", raconte cet autre témoin.
Résultat, et au lieu de soulager une catégorie sociale en détresse, l’opération de bienfaisance devient un théâtre de confrontations. Et cette année, ce sont 15 femmes qui y ont laissé la vie.
