Jeudi 23 mai, 15 heures 30. Le ramadan bat son plein à Derb Omar, quartier commerçant dans le centre-ville de Casablanca.
Ce lieu est grouillant de monde, bien que la journée de travail soit près de s’achever.
Interrogé par Le360, un portefaix d’un âge avancé, qui exerce ce métier depuis 25 ans, assure «ne ressentir ni faim ni soif, grâce à Dieu».
Un forgeron témoigne lui aussi. Pour ce jeune homme, «durant la journée de travail beaucoup d’efforts physiques sont effectués. Chaleur et soif font parties de notre quotidien».
Quant au doyen des forgerons de Derb Omar, qui cumule 65 années de métier, il souligne de son côté que «la chaleur due à la braise est largement surmontable».
Ce septuagénaire, qui commence sa journée de travail à 8 heures, pour ne la finir qu’à 17 heures, assure «ne souffrir ni de faim ni de soif».
Vendredi 24 mai. 10h30. Un chantier vient de débuter sur le boulevard Zerktouni, à Casablanca. L’ouvrage en construction en est au stade de la mise en place des fondations. Les maçons creusent donc la terre, et la tâche est bien entendu physique, donc pénible.
Alors qu’il lui arrive de descendre jusqu’à trois mètres sous terre, un des maçons s’interroge: «comment ne pas avoir faim et soif?».
Juste à ses côtés, son collègue affirme que «durant le ramadan, la maçonnerie n’est pas une partie de plaisir, surtout en été, puisque la chaleur est étouffante».
«Au début du ramadan la situation était plus délicate puisqu’il faisait vraiment chaud. Ces derniers jours, il fait un peu plus frais et ça se ressent», explique-t-il.
Ces métiers connus pour leur pénibilité sont exercés par ces travailleurs avec courage, sans qu’ils ne mangent ni ne boivent tout au long de la journée. Ce qui les fait tenir? Sans conteste, la foi.