Bien que les homosexuels soient pénalisés au Maroc par la loi, ils jouissent comme tout un chacun de droits durant l'enquête judiciaire. C'est cela que le collectif Aswat, qui lutte pour les droits des LGBT au Maroc depuis 2013, met en lumière dans cette vidéo dévoilée récemment à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'Homme.
A travers une vidéo, sous forme de dessins animés, d'une durée d'1min40, le collectif explique aux LGBT, en arabe dialectel et de façon claire, qu'ils doivent revendiquer leurs droits dans le cas d'une arrestation policière, sans se laisser intimider ni céder à la peur.
Ainsi, Aswat rappelle le droit fondamental de faire respecter sa vie privée en refusant aux autorités le droit de consulter son téléphone et sa messagerie, mais aussi en leur refusant le droit d'accéder à son logement entre 21 heures et six heures du matin.
Ce n'est pas tout. Le collectif Aswat invite également les mis en cause à lire leur procès verbal et à s'assurer des informations qui y figurent avant de le signer. "Des personnes arrêtées signent un PV sans avoir le droit de le lire", souligne Aswat, qui rappelle par ailleurs que les personnes accusées d'homosexualité ont également le droit de faire appel à un médecin en cas de mauvais traitement.
Pour rappel, les rapports sexuels entre deux personnes majeures consentantes du même sexe exposent le couple homosexuel à une peine allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement, selon l'article 489 du code pénal.
