«Nous avons observé une longue trêve notamment en raison de la pandémie, mais actuellement notre patience est arrivée au bout de ses limites», a affirmé, dans un entretien avec Le360, le docteur Oussama Alami Ouahhabi, vice-secrétaire régional (Rabat/Kénitra) de ce syndicat majoritaire.
Cette corporation représente, selon lui, hormis la santé militaire, «75% de l'ensemble des médecins exerçant dans le public» (CHU, hôpitaux, centres de santé).
«Nous avons deux revendications essentielles, à savoir la revalorisation des salaires des médecins qui restent gelés depuis 14 ans ainsi que l'amélioration des conditions de travail qui se détériorent», a indiqué ce réanimateur qui exerce à l'hôpital Moulay Abdellah de Rabat.
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Curieusement, le syndicat impute la responsabilité du blocage de la situation au gouvernement et non pas uniquement au ministre de tutelle, Khalid Aït Taleb.
«Ce dernier», a souligné le docteur Alami, «appuie notre cahier revendicatif, mais ce sont des parties au sein du gouvernement, notamment le ministère de l'Economie et des finances, qui entravent le processus de règlement.»
Le responsable syndical a mis en garde contre un retour aux mouvements de protestation si la situation reste gelée.