Khalid Sbaï, président régional des opticiens de Rabat, explique dans une interview pour Le360 que les opticiens, qui sont au nombre de 4.000 au Maroc, "n'ont jamais pratiqué l'acte médical au même titre que les ophtalmologues, c'est à dire soigner les maladies organiques des yeux". "Notre métier consiste seulement à déterminer dans certains cas la correction et les capacités visuelles du client".
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Implicitement, Khalid Sbaï précise que l'obligation, selon le projet de loi, d'une ordonnance délivrée par l’ophtalmologue a été imposée par des "lobbies" et ce, pour deux raisons: la Directions générale des impôts (DGI) est devenue intraitable avec les médecins et ophtalmologues, ces derniers ayant alors besoin de plus de recettes.
Il y a aussi la propagande, selon laquelle les opticiens ne sont pas bien préparés pour évaluer les capacités visuelles du client. "Or, les opticiens obtiennent leurs diplômes après un Bac+3. Au Maroc c'est l'université Cadi Ayyad de Marrakech qui forme les opticiens", indique Khalid Sbaï.
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Et d'ajouter que les opticiens n'ont pas le droit de délivrer eux-même les lunettes dans deux cas importants: "les premières lunettes pour les moins de 16 ans et dans les cas graves de myopie".
Le président des opticiens de la région de Rabat a indiqué que sa profession poursuivra ses mouvements de grève jusqu'à ce que ses "droits soient préservés".