Dans une interview exclusive accordée à Le360, le ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara explique que l'ambitieux projet sera exécuté à partir de 2024 après la construction du grand barrage de Sidi Mansour, dans le Nord du pays. Ce transport d'eau, via des canalisations, prendra son départ du complexe hydraulique qui sera construit avec deux autres barrages autour du barrage Sidi Mansour.
D'une capacité d'un milliard de mètres cubes, cet ouvrage va nécessiter un investissement de 2,5 milliards de dirhams, selon les premières prévisions, alors que le transport de l'eau vers le sud aura besoin d'un investissement global de près de 20 milliards de dirhams, d'après Abdelkader Amara.
"Le roi Mohammed VI accorde un intérêt particulier à la stratégie nationale en matière d'eau. En témoignent les réunions qu'il a récemment présidées à ce sujet", poursuit le ministre.
Pour le suivi et la gestion des travaux du barrage de Sidi Mansour, le ministère a décidé de créer - pour la première fois dans l'histoire des barrages au Maroc- une Direction spéciale dédiée à la retenue de Sidi Mansour.
Quand aux moyens qui seront assurés pour le transport de l'eau vers les régions du sud, le ministre a expliqué que son département "a choisi le modèle américain".
Abdelkader Amara vient de conduire une délégation d'experts aux Etats-Unis où il a rencontré notamment l secrétaire d'Etat au Commerce, des responsables du ministère de l'Intérieur ainsi que des experts de la NASA.
L'ambassadrice du Maroc à Washington, Chrifa Lalla Joumala a participé aux entretiens que la délégation a eus lors de sa visite notamment en Californie et en Arizona.