La saisie de drogues dures que vient d’opérer le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, relevant de la DGST) est exceptionnelle à plus d’un titre.
Comme rapporté par Le360 lundi, les équipes du BCIJ ont intercepté un bateau de pêche transportant d’importantes quantités de cocaïne. Le communiqué diffusé à l’issue de cette opération parle «d’une saisie record». En fait, c’était peu dire!
Selon de nouvelles informations fournies par le BCIJ, la saisie concernait plus de 1,2 tonne de cocaïne, une quantité jamais saisie jusque-là au Maroc.
Pire encore, «selon nos informations, il y a avait quelque 2,57 tonnes sur le navire, avant qu’une partie de la marchandise ne soit dispersée en mer», nous indique-t-on auprès du BCIJ lors d'une visite ce mardi aux locaux du FBI Marocain.
Le bateau de pêche a été arrêté juste à l'entrée des eaux territoriales marocaines et, dès qu'il y est rentré, il a été intercepté.
La valeur marchande de la drogue saisie s’élèverait ainsi à plus de 2 milliards de dirhams, sachant qu’il s’agissait «d’une drogue dure à l'état pur (ndlr,non coupée)», indique la même source. Il faut comprendre par là qu’une fois mélangée comme le font les trafiquants avant de mettre la drogue sur le marché, on se serait retrouvé avec une quantité beaucoup plus importante.
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Pour l’instant, seize personnes, tous des Marocains, ont été interpellées dans le cadre de l’affaire, dont des personnes travaillant dans le bateau de pêche et inscrits auprès de la capitainerie du port de Dakhla, et plusieurs autres dans la ville de Tanger.
«Les premiers éléments de l’enquête montrent qu’il s’agit d’un vaste réseau international qui, face à la difficulté d’accéder directement à l’Europe, a opté pour un transit via le Maroc», ajoute des sources au BCIJ. En d’autres termes, la drogue saisie allait être acheminée vers le Vieux continent, en profitant de la position géographique du royaume.
Il est à noter que cette opération de saisie a été entièrement menée par les services marocains, sans aucune intervention de services étrangers. C'est du moins ce que l'on nous assure auprès du BCIJ