La Fédération nationale des ouvriers et des fonctionnaires des collectivités locales relevant de l’Union marocaine du travail (UMT), observe, jeudi 4 et vendredi 5 janvier, une grève dans les communes de Sidi Belyout, Maarif, Anfa, Fida et Mers Sultan.
Les grévistes, notamment les employés de la propreté mis à la disposition de la société Sita, protestent contre le non-versement de leurs salaires de ce mois de décembre et la non-signature de l'accord garantissant leurs droits et acquis. "Nous ne percevons pas nos salaires à temps. Nous frappons à toutes les portes, en vain", s'insurge un gréviste.
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Suite à la résiliation par le Conseil de la ville de Casablanca du contrat de gestion délégué avec la société Sita, la mairie dirigée par Abdelaziz Omari s'était engagée à préserver les droits des employés de la société. Aujourd'hui, les grévistes disent ne plus savoir à qui s'adresser. Leurs derniers bulletins de paie portent le logo de la société Sita, mais dans les faits, ils travaillent pour une autre société, à savoir Derichebourg Maroc, au demeurant dirigée par Youssef Ahizoune, fils du patron de Maroc Telecom. Société à qui la mairie a sous-traité la gestion des services de propreté dans la zone que prenait en charge Sita, en attendant le lancement d'un nouvel appel d'offres pour sélectionner un autre délégataire. Du coup, les employés ne savent plus à quel saint se vouer pour réclamer leurs droits.
"Nous faisons un métier ingrat, et sommes exposés aux maladies et pourtant, nous ne disposons ni de salaire décent ni de couverture médicale", explique un des grévistes. La caméra de le360 s’est déplacée dans la commune de Sidi Belyout et a filmé la colère des grévistes. Reportage.