La participation aux essais cliniques du vaccin contre le coronavirus a suscité une nouvelle polémique qui a opposé les cadres de la santé, médecins, infirmiers et personnel de l’administration à leur ministre, Khalid Aït Taleb. En effet, l’appel lancé par ce dernier aux personnels de son département pour prendre part aux essais cliniques du vaccin contre le coronavirus a pour le moins déplu. Bien plus, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 27 août, les cadres de la santé sont montés au créneau pour manifester leur étonnement face à cette initiative, remettant en cause l’intention du ministère.
Dans des messages postés sur les réseaux sociaux, «ces cadres reprochent à leur ministre de tutelle d’avoir effectué des retenues sur leur salaire, suspendu les congés annuels et retardé leurs indemnités», autant de sacrifices consentis durant cette période de crise pandémique. Même si la participation aux essais demeure volontaire, poursuit le quotidien, «les cadres de la santé ont critiqué l’approche du ministère, tout en exprimant leur colère». Certains ont justifié leur refus par le fait que le ministère n'a pas voulu inscrire le Covid-19 sur la liste des maladies professionnelles ouvrant droit à des indemnités. Ainsi, expliquent-ils, en cas d'effets secondaires du vaccin dans ces essais cliniques, la personne participant à l'expérience se retrouvera livrée à son sort et dans l’obligation de se faire soigner par ses propres moyens.
Le ministère de la Santé précise que des campagnes de sensibilisation accompagneront cette initiative, souligne le quotidien. Pour ceux et celles qui se porteront volontaires pour ces essais, les autorités compétentes expliqueront tous les détails relatifs aux droits et obligations des intéressés et assureront le suivi de tout le processus. Cette opération, conclut le quotidien, s'inscrit dans le cadre d'une collaboration qui permettra au Royaume d'assurer aux citoyens marocains l'accès à la vaccination contre le coronavirus.