Une femme a été condamnée par le tribunal de première instance de Casablanca à trois ans et demi de prison ferme assortis de 10 millions DH de dommages et intérêts au profit de la fille d’un milliardaire et responsable d’une des sociétés familiales qu’elle a arnaquée. Le tribunal n’a pas en revanche condamné la mise en cause à s’acquitter des sommes d’argent que la victime n’était pas en mesure de prouver, nous apprend Al Akhbar dans son édition du week-end 28-29 mars. Les péripéties de cette affaire remontent au 27 août dernier, lorsque la victime s’était présentée dans un état dépressif pour déposer plainte auprès de la gendarmerie royale de Tamaris à Casablanca.
Selon la publication, elle a indiqué avoir remis la somme de 2,7 milliards centimes à une femme pour la soigner de «toutes les maladies dont elle souffre à travers l’organisation de veillées (lilats) de transe dans plusieurs mausolées (zaouiyas) pour échapper au mauvais sort et si elle ne veut pas mourir». La victime, poursuit le quotidien, a déclaré n’être plus en mesure de payer particulièrement après que l’arnaqueuse lui a réclamé, samedi 30 du mois d’août dernier, 5 millions DH supplémentaires pour la soigner.
Dans sa déposition, la plaignante a fait savoir que sa relation avec l’arnaqueuse s’est développée au point d’être sous son contrôle lui faisant croire qu’elle court des risques et que pour y remédier, elle doit se faire soigner. Elle l’a alors convaincue d’être en mesure de la soigner, elle et sa servante, en organisant des soirées dans plusieurs mausolées notamment Moulay Bouazza, Bouya Omar, Bouya Rahhal, Chamharouch, dans la région de Marrakech, Moulay Brahim, Sidi Ali Benhamdouch (Menknès), Sidi Massaoud Ben Hssain, Moulay Driss Zerhoun, Zaouya Issawiya, Zaouyat Lhej (Tanger). En plus de ce long périple, la plaignante a révélé avoir été obligée de se flageller et s’automutiler à l’aide d’objets contendants lors de soirées de transe.