Les détenus mineurs de la prison d’Oukacha allaient réussir le coup de leur vie, sans l’intervention des brigades spéciales et l’utilisation de balles réelles tirées en l’air, lors d’une mutinerie qui a pu dévoiler les défaillances de tout le système de sécurité carcérale, fait savoir le quotidien Assabah dans saon édition de ce mardi 2 août. Les faits ont fait également apparaître que beaucoup de jeune dépassant l’âge de vingt ans résidaient dans la même prison. De même, les défaillances des caméras installées sur les murailles de l’établissement pénitentiaire ont rendu difficile la mission des enquêteurs, ajoute Assabah. La mutinerie a généré un énorme chaos provoqué par les détenus mineurs qui ont procédé au déchiquètement des registres et dossiers administratifs et détruit tous les ordinateurs et outils électroniques, sans oublier les équipements des pavillons, explique le journal. Alors que la direction tente de récupérer et d’actualiser ses données, le bilan rapporté par les autorités fait état de treize blessés légers, dont un jeune blessé à la poitrine, qui n’a pas été touché par une balle, comme le voulait la rumeur, mais pris par des barbelés alors qu'il tentait de s'évader, écrit Assabah. Selon le quotidien, une enquête porte actuellement sur une trentaine de détenus mineurs qui seraient à l’origine du scénario de la mutinerie, alors que cinq autres détenus mineurs ont été épargnés. Cent vingt détenus font l’objet d’une enquête portant sur l’utilisation d’un engin pour charger le grand portail de la prison. Les sources d’Assabah s’étonnent, par ailleurs, qu’une prison emplie de 900 détenus mineurs, s’adonnant à des drogues particulières connues pour être stimulantes, ne soit gérée que par cinq fonctionnaires, ce qui a encouragé la mutinerie, conclut le journal.
Par Mustapha Nouri
Le 01/08/2016 à 22h37