Le parquet compétent de Tanger vient d’ouvrir une enquête sur la mort d’une femme brûlée vive, mardi, dans sa demeure. La victime a été évacuée le même jour dans un état critique aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Mohammed VI de Tanger, où elle a été admise aux soins intensifs suite à des brûlures au troisième degré.
En dépit des efforts déployés par une équipe de spécialistes du CHU en vue de sauver la victime, les brûlures avaient déjà détruit les couches de la peau en atteignant les tissus sous-jacents, ce qui aurait rendu l’intervention médicale compliquée et sans résultat, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 12 juin.
Des sources médicales ont confié au quotidien que «la victime avait été admise directement au service des soins intensifs avec une prise en charge médicale immédiate portant sur la stabilisation de son état, une surveillance de ses fonctions vitales et une réanimation liquidienne pour compenser les pertes».
Mais la gravité de son état et les répercussions des brûlures du troisième degré ont précipité son décès quelques heures après son hospitalisation, précisent les mêmes sources. «Le corps de la défunte a alors été transféré à la morgue pour être soumis à une autopsie en vue de déterminer les causes exactes de cet acte qui serait criminel», indique Assabah.
Alertés, les services de la police judiciaire de Tanger se sont immédiatement rendus à la demeure de la victime pour effectuer le constat d’usage, avant de poursuivre leurs investigations pour élucider cette affaire, sous la supervision du parquet compétent de la ville.
D’après les sources du quotidien, «le mari de la défunte aurait aspergé d’un liquide inflammable le corps de son épouse qui était endormie, avant d’allumer le feu pour la brûler et prendre la poudre d’escampette». Il est aujourd’hui activement recherché par les services de police.
Les mêmes sources ajoutent, sur la base des témoignages des voisins, que «les relations conjugales entre les deux partenaires étaient souvent tendues, mais personne ne s’attendait à ce que la fin soit criminelle de cette manière horrible». Ce crime, conclut Assabah, remet ainsi sur le devant de la scène médiatique le phénomène de la violence conjugale, qui prend de l’ampleur.








