L’Association Sourire de Reda organise, ce jeudi 13 février, à Casablanca une table ronde autour du thème "Prévention du suicide des jeunes : Ce qu’il faut savoir pour agir". L’intervention de cette association qui, depuis 4 ans, lutte contre la souffrance des jeunes qu’elle travaille à soutenir tout en sensibilisant la société civile au désarroi d’une jeunesse parfois amenée à commettre le plus tragique des actes de désespoir, se déroulera au Studio des Arts Vivants de Casablanca. Pour l’occasion, Leila Ghandi, reporter, animera le débat auquel participeront des professionnels de la santé mentale de l’adolescent et des membres de la société civile engagés dans la lutte contre l’isolement et la souffrance des jeunes.
Hommage à Reda
Le sujet est grave, tout autant que la situation qui mobilise l’association dans l’urgence d’agir contre le suicide qui cause, de par le monde, plus de morts que tous les conflits armés et se révèle être la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Le Maroc ne fait pas exception. D’où la nécessité de ce débat qui tentera de partager avec l’assistance les expériences de l’association et d’apporter des éléments de réponse quant à l’identification des signes avant-coureurs d’une détresse susceptible de mener un jeune à commettre l’irréparable.
L’association elle-même rend, à travers l’appellation qu’elle s’est choisie, hommage à un jeune homme, Reda, qui s’est suicidé à l’âge de 13 ans et demi, lors même qu’il était réputé pour avoir toujours le sourire. Une façon d’honorer sa mémoire et celle de tous ces jeunes qui en arrivent à se donner la mort. Une façon, aussi, d’alerter quant au mal-être silencieux qui habite souvent ces jeunes, au point que les signes de souffrance passent inaperçus. Comment décoder ces souffrances mutiques ? Comment en repérer les signes ? Autant de questions qu’aborderont les participants à cette table ronde. Cette initiative, qui a lieu chaque année en février, s’inscrit dans le cadre de la Semaine internationale de prévention de suicide. Par-delà ces débats de sensibilisation, l’Association Sourire de Reda est à l’origine de la création du premier Espace d’écoute anonyme, un espace mis en place pour les jeunes depuis le mois de février 2011.
