Souk Larbaâ: 200 élèves victimes d’une intoxication

DR

Revue de presseKiosque360. Les services sanitaires et sécuritaires de cette petite ville du Gharb étaient en alerte maximale. 200 élèves y ont été hospitalisés après une intoxication générale. Des boulettes de sardines en boîte seraient incriminées. Les détails.

Le 08/05/2015 à 06h41

Mercredi 6 mai, l’hôpital Zoubir Skirej a été pris d’assaut par des centaines de citoyens qui y ont transféré près de deux cents élèves. Les écoliers, à en croire Al Massae qui relaie l’affaire en Une de son édition de ce vendredi 8 mai, sont tous originaires de la commune rurale Sidi Boubker El Haj. Ils ont été pris d’un soudain malaise avec les mêmes symptômes: vomissements, maux d’estomac, fièvre excessive et pâleur inquiétante. Scolarisés dans la même école, ils auraient fait les frais d’un repas qui leur a été servi au sein de leur établissement sous forme de bouts de pain farcis de boulettes de sardines en conserve.

A défaut de cantine scolaire, le repas fatal aurait été préparé dans une maison du douar. Le journal précise que ledit repas n’a pas été servi à tous les enfants hospitalisés à Souk Larbaâ. Mais, par précaution, tous les élèves y ont été conduits par leurs proches de crainte d’une épidémie ou d’un virus. De leur côté, les services de sécurité qui ont été massivement mobilisés mènent l’enquête sur les tenants et les aboutissants de ce malheureux incident qui a suscité un grand émoi au sein des populations de la région. Mais reste la grande question: les boulettes de sardines en boîte ayant une date de péremption s’étendant jusqu’en 2018, l’enquête s’est focalisée sur les conditions dans lesquelles ont été préparés les sandwichs.

Le repas et le médicament du pauvreDevant l’hôpital Zoubir Skirej, les forces de sécurité avaient eu beaucoup de peine à contenir des centaines de citoyens en colère contre les médiocres prestations de cet hôpital et de son manque de personnel. Une colère qui s'est accrue quand ils se sont vu demander d'acheter les médicaments pour leurs enfants malades, la plupart des familles étant de condition plus que modeste. La situation a été finalement, et difficilement maîtrisée, mais Al Massae ne nous dit pas si tous les écoliers ont été tirés d’affaire.

Par Fatima Moho
Le 08/05/2015 à 06h41