Sexe tarifé: c'est la saison des soldes

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Revue de presseKiosque360. C’est la période des soldes dans plusieurs stations balnéaires, hôtels classés et spa dont les employées fournissent des services qui vont du massage à la prostitution.

Le 31/10/2019 à 22h19

Des employées de stations balnéaires ou thermales de luxe, des SPA et des annexes d’hôtels classés mènent, au vu et au su de tous, une campagne de baisse des tarifs des prestations sexuelles qu’elles fournissent à Casablanca, Agadir et Marrakech.

Ces préposées au plaisir n’hésitent pas à publier des annonces et leur numéro de téléphone sur des sites privés ou sur WhatsApp. Dès le premier contact, le client reçoit la liste des tarifs de 13 services proposés qui va du massage ordinaire (300 dirhams) à la nuit avec deux femmes (2500 dirhams) ou trois (4000 dirhams).

Selon un sondage téléphonique réalisé (et enregistré) par Assabah, ce commerce de sexe s’est propagé de manière étonnante dans plusieurs quartiers de Casablanca. Il y aurait plus de 1500 «établissements» de ce genre disséminés dans les quartiers Maarif, Bourgogne, Oulfa, Californie et dans le centre-ville. Le plus aberrant est que ces employées ne perçoivent pas de salaires et ne sont pas déclarées à la CNSS. Elles versent à leurs employeurs une somme qu’elles défalquent de l’argent gagné auprès de leurs clients.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 1er novembre, que des intermédiaires (ou plutôt des proxénètes femmes) proposent des jeunes femmes âgées de 20 à 25 ans. Ces dernières reçoivent leurs clients dans des lieux «autorisés» ou dans des villas «sans risques». La passe se négocie à 600 dirhams, deux à 800 dirhams et trois à 1200 dirhams. Elles consentent même une réduction pouvant aller jusqu’à 1000 dirhams si le client veut passer une nuit de plaisir charnel.

La campagne des soldes du sexe bat son plein puisqu’un établissement dénommé «B.Z» propose à Rabat et Casablanca une carte d’adhésion qui permet à son détenteur d’obtenir des services sexuels spéciaux comme le «partouze», un service au cours duquel le client est massé par quatre professionnelles. Ces dernières sont photographiées dans des positions érotiques et les photos sont envoyées aux adhérents.

Si certains lieux de débauche sont dissimulés derrière les murs de stations de tourisme bien gardées et inaccessibles, d’autres sont connus des autorités. Ils profitent de leur situation dans des quartiers huppés qui ne figurent pas dans l’agenda des patrouilles de police et échappent à la surveillance des agents et des auxiliaires d’autorité.

Les promotions distribuées aux adhérents par WhatsApp comportent des appellations de services qui n’ont aucun rapport avec ceux des stations thermales ou des spa. La liste des tarifs comprend en effet le massage de luxe, le massage confortable, le corps à corps, la «pipe», la «sado» ou la «pénétration».

Par Hassan Benadad
Le 31/10/2019 à 22h19