Le rapport a été soumis à la Chambre des représentants pour discussion. Ce sera lors de la prochaine séance mensuelle de débats, prévue le 11 juin prochain. Une séance qui sera consacrée aux mesures de levée de l’état d’urgence sanitaire.
Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 5 juin, le document indique notamment que 570.000 tonnes de viandes blanches produites en une année ont été mises sur le marché par des unités ne subissant aucun contrôle. Et seuls 27% des commerces dédiés à leur vente sont dûment autorisés à le faire. Quelque 15.000 commerces sont clandestins ou opèrent dans l’informel.
Le rapport souligne également que nombre d’entreprises et structures opérant dans l’agroalimentaire ne disposent pas des autorisations sanitaires nécessaires à leurs secteurs d’activité mais arrivent à écouler librement leurs marchandises. Un véritable danger pour la santé publique, en l’absence de mesures de contrôle. D'ailleurs, seuls 8 abattoirs au Maroc ont les certifications délivrées par les autorités. «Il s’agit de 1% de l’ensemble des abattoirs existants au Maroc», indique le quotidien.
Le CESE ne manque pas de relever tout l’écart existant entre les produits exportés à l’étranger, en conformité totale avec les standards et critères les plus exigeants de qualité et ceux destinés au marché national pour lesquels tout reste à faire ou presque. Encourager les Marocains à consommer marocain, en ces temps de grande crise économique, passe par revoir de fond en comble cet inacceptable paradoxe.