Quand la qualité des médicaments n’y est pas, cela signifie tout simplement qu’il ne s’agit plus de médicaments. Or pour l'Ordre des pharmaciens, il semble que les patients ne peuvent prétendre à un médicament de qualité que s’ils paient le prix fort au niveau des officines. L’efficacité du médicament est donc proportionnelle à sa cherté!
Selon le quotidien Al Massae du lundi 8 juillet, c’est ce raisonnement que vient de tenir le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), Hamza Guedira, pour exiger du gouvernement de mettre fin à sa politique de baisse continue des prix de certains médicaments.
Lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre internationale des pharmaciens tenue récemment à Marrakech, Hamza Guedira a précisé que les industriels et laboratoires pharmaceutiques seront dans l’obligation de compenser la baisse des prix en grignotant sur la qualité des médicaments.
D’ailleurs, les pharmaciens locaux ont été accusés d’avoir, face à la baisse de certains médicaments, importé des produits pharmaceutiques de contrebande, voire falsifiés, en vue de soigner leurs marges bénéficiaires. Répondant à cette accusation, Guedira a reconnu que nombre de produits de contrebande circulent effectivement au Maroc, mais seulement au niveau du marché noir ou sur certains sites spécialisés dans la vente sur la Toile, mais jamais dans les officines agréées.
Il a également tiré la sonnette d’alarme en affirmant que la baisse des prix de quelque 3.000 médicaments, sur les 6.500 en vente, a obligé des pharmaciens, les 2/3 estime-t-il, à mettre la clé sous le paillasson.
