Les relations entre les infirmiers et le ministère de la Santé demeurent au bras de fer. Et rien n’envisage un retour au calme entre les deux parties, du moins pas dans le court terme. En effet, après deux jours de grève qui ont complètement paralysé les hôpitaux publics, les centres hospitaliers universitaires (CH), les centres de santé et les hôpitaux régionaux, les infirmiers comptent revenir à la charge avec de nouvelles formes de protestation.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 29 novembre, un communiqué, rendu public par le mouvement des infirmiers et techniciens de la santé, fait savoir que ces cadres de la Santé envisagent l’observation d’un sit-in pour exprimer leur colère contre la «sourde oreille du ministère de la Santé et sa fuite en avant, en l’absence d’une volonté politique pour prendre en charge leur cahier revendicatif».
Ce communiqué, ajoutent les sources du quotidien, pointe du doigt «les architectes des lois, des décrets, des décisions et des conventions au ministère de la Santé», précisant que des «lignes rouges ont été franchies», vu la «discrimination systématique» à l’égard de cette catégorie professionnelle.Le ton de ce communiqué renseigne sur l’ampleur de la crise qui secoue le secteur. Dans une déclaration, Zouheir Maâzi, membre de la commission chargée de la communication et des relations publiques au mouvement des infirmiers et techniciens de la santé, précise que le recours à une grève de quarante-huit heures est une action anticipative pour passer à l’observation, dans les prochains jours, d’un sit-in. Et d’ajouter que les infirmiers et techniciens de la santé recourront à d’autres formes de protestation, qui seront dévoilées au moment approprié. Autant dire que le secteur de la santé n'est pas en forme.