Les conventions relatives à la réhabilitation des anciennes médinas de Larache et de Ksar El Kébir souffrent de plusieurs dysfonctionnements. Ces conventions, élaborées par le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, n’ont pas encore été mises en œuvre, suscitant ainsi une intervention du ministère de l’Intérieur.
Dans son édition du 19 juin, le quotidien Al Akhbar rapporte que le département dirigé par Abdelouafi Laftit a, en effet, appelé à l’accélération de la mise en œuvre de ces conventions, en exhortant toutes les parties prenantes à respecter leurs engagements dans le cadre de ce dossier qui a fait l’objet de directives royales.
Le rappel du ministère de l’Intérieur n’est pas anodin, d’autant qu’il intervient après que le sujet a été abordé au Parlement. En effet, un groupe parlementaire a interpellé le gouvernement à ce sujet, en rappelant que les deux villes, Larache et Ksar El Kébir, bénéficient d’un patrimoine architectural riche, entre la tradition arabe ancestrale et l’héritage espagnol, qui devrait booster le tourisme local.
Dans ce sens, le groupe parlementaire rappelle que les conseils communaux de Larache et de Ksar El Kébir ont signé une convention avec le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et des autorités gouvernementales, en vue de de réhabiliter et valoriser les deux villes et promouvoir leurs patrimoines architecturaux.
Or, les travaux relatifs aux dites conventions n’ont, à ce jour, pas été mis en œuvre, selon le groupe parlementaire qui interpelle l’Exécutif sur les raisons de ce retard.
Pour rappel, le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avait approuvé, en 2020, cinq projets de conventions de partenariat pour la réhabilitation et la valorisation des anciennes médinas de Chefchaouen, Ouezzane, Ksar El Kébir, Larache et Tanger pour une enveloppe budgétaire totale de 1,86 milliard de dirhams.