Réforme de l’enseignement: où est parti l’argent du programme d’urgence?

DR

Revue de presseKiosque360. La Cour des comptes enquête actuellement sur le sort du budget alloué au Plan d’urgence de la réforme de l’enseignement. Un scandale financier qui implique quelque 41 milliards de dirhams.

Le 30/03/2018 à 22h59

Les magistrats de la Cour des comptes, présidée par Driss Jettou, mènent l’enquête sur le sort réservé au budget alloué, au temps du gouvernement Abbas El-Fassi, aux projets relatifs au Plan d’urgence de réforme de l’enseignement, estimé à plus de 41 milliards de dirhams. C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du week-end des 31mars et 1er avril.

Le quotidien rappelle que ledit budget a été alloué pour donner un coup de pouce aux projets de réforme élaborés dans le cadre du Plan d’urgence de réforme de l’enseignement, adopté en 2008 suite à la publication par le Conseil supérieur de l’enseignement d’un rapport qui épinglait les échecs du système pédagogique marocain. 

Ce plan d’urgence, mis en œuvre de 2008 à 2012, comprenait 27 projets intégrés, qui auraient dû aboutir à une amélioration de la situation de l’enseignement. Sauf qu’elle ne fait qu’empirer, selon Assabah. C’est pour cette raison que la Cour des comptes instruit actuellement un dossier afin d’identifier les raisons de l’échec de ces projets.

Assabah n’exclut pas de voir tomber des têtes. Selon ses sources, les auditeurs de la Cour des comptes se basent sur le rapport de l’Inspection générale du ministère de l’Education nationale qui pointe des projets suspects. Ledit rapport affirme entre autres que deux sociétés proches de certains responsables de l’époque ont obtenu la majorité des projets.

Les mêmes sources ont révélé à Assabah que l’audit a commencé dans les académies épinglées dans des rapports pour avoir mal géré les budgets d’investissement. L’enquête devrait s’étendre à des sociétés privées qui ont obtenu les marchés liés à la réalisation des projets. Le quotidien souligne que la Cour des comptes avait, dans un précédent rapport, relevé le désordre qui a marqué l’acquisition et la répartition du matériel au niveau des établissements scolaires, le faux et l’usage de faux et la mauvaise gestion des ressources.

Par Zineb El Ouilani
Le 30/03/2018 à 22h59