Rabat: un gardien de villa filmait des prostituées et leurs clients pour les faire chanter

Dessin Mohamed ELKHO-Le360

Revue de presseKiosque360. Un gardien filmait des prostituées et leurs clients qu’il attirait dans la villa où il travaillait pour les filmer dans la chambre à coucher. Il leur réclamait ensuite des sommes d’argent pour ne pas publier les vidéos. Une des victimes, un retraité, a porté plainte.

Le 24/06/2016 à 23h02

Un intermédiaire qui attirait des prostituées dans une villa de luxe à Hay Nahda à Rabat vient d’être interpellé. Il les filmait, à leur insu, en pleins ébats pour ensuite leur extorquer de l'argent. Selon Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro de ce week-end des 25 et 26 juin, tout a commencé lorsqu’un retraité a déposé une plainte dans laquelle il dit être victime d’une tentative de chantage.

«Il a affirmé qu’on a exigé de lui le paiement de la somme de 600.000 DH s’il ne voulait pas que ces vidéos soient rendues publiques», rapporte le journal. Pour les services de la police judiciaire de Rabat, c’est le gardien de la ville en question qui est à l’origine de ce scandale, d’où son interpellation.

Les services de police ont également arrêté une prostituée qui apparaît dans la vidéo du plaignant. «Tous les trois ont été déférés devant le Parquet général», poursuit le journal. Selon des sources d’Assabah, l’intermédiaire a été placé en détention à la prison locale de Salé.

Lundi dernier, il a été présenté en compagnie de la prostituée qui est poursuivie en état de liberté. Les recherches ont révélé que l’intermédiaire a accepté la demande du plaignant d’attirer la prostituée dans la villa en vue de “profiter” de ses services.

Le Parquet a également appris qu’il avait placé une caméra, à l’insu de ses clients dans la chambre à coucher. «Une fois les scènes escomptées filmées, le gardien commençait alors à faire chanter ses victimes», indique le journal.

Les sources d’Assabah affirment que d’autres victimes ont été soumises, de la même manière, à ce type de chantage. Elles refusent cependant de porter plainte contre le gardien de la villa, de peur de leur famille. Par ailleurs, le tribunal a refusé d’accorder la liberté sous caution de l’intermédiaire. De son côté, le plaignant refuse de retirer sa plainte.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 24/06/2016 à 23h02