Des vidéos montrant une femme de ménage et son amant en pleins ébats sexuels ont permis de dévoiler une affaire de traite d’êtres humains à Rabat. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (16 et 17 avril), que la victime n’est autre que la propriétaire de la maison, une femme âgée de 85 ans. Les deux amants profitaient de son âge avancé pour l’exploiter à des fins ignobles en l’absence de sa fille immigrée dans un pays européen. Cette dernière avait embauché la femme de ménage pour s’occuper de sa mère qui souffre de maladies chroniques.
Lors de l’une de ses visites au Maroc, la fille a constaté que sa mère manquait de denrées alimentaires et de vêtements dans sa maison du quartier Océan à Rabat. Pourtant, la MRE dépensait des sommes importantes pour subvenir aux besoins de sa mère tout en versant un salaire mensuel à la femme de ménage. Constatant en plus que des objets de valeur avaient disparu, elle a installé des caméras dans la maison sans prévenir ni la dame de ménage ni sa mère avant de regagner le pays où elle réside en Europe.
Le quotidien Assabah rapporte qu’a son retour, avant le début de ce mois de ramadan, elle a visionné les enregistrements des caméras. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant des vidéos montrant la femme de ménage en plein acte sexuel avec un inconnu. Les deux amants se retrouvaient dans la maison à l’insu de la propriétaire de la maison. Consternée, elle porté plainte contre la femme de ménage auprès du parquet général afin d’ouvrir une enquête judiciaire. Selon une source proche de l’enquête, la femme de ménage ne s’est pas contentée de recevoir son amant dans la maison de son employeuse et de s’accaparer des denrées et des objets précieux.
Les investigations ont, en effet, révélé que les deux amants exploitaient la vieille dame dans la mendicité. Ils l’emmenaient dans une chaise roulante au cimetière des chouhadas à Rabat pour demander l’aumône aux bienfaiteurs. L’enquête a révélé, en outre, que les deux mis en cause lui donnaient des somnifères pour avoir des rapports sexuels. Arrêtée, la femme de ménage a été déférée devant le juge d’instruction qui l’a poursuivie pour traite d’être humain et l’a placée en detention préventive dans la prison El Arja de Salé tandis que son amant demeure activement recherché par la police.