Rabat: arrestation d'une élève pour harcèlement sexuel envers son enseignante

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Revue de presseKiosque360. Une élève de 15 ans devrait être déférée, ce mercredi, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat pour harcèlement sexuel. La prévenue serait tombée amoureuse de son enseignante et l’aurait importunée aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du lycée.

Le 30/03/2021 à 19h55

Le parquet général près le tribunal de première instance de Rabat a placé en garde à vue une élève âgée de 15 ans pour harcèlement sexuel envers son enseignante. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 31 mars, que la prévenue a été retenue dans un poste du commissariat réservé aux mineurs. Selon les premiers éléments de l'enquête, la jeune fille serait tombée amoureuse de son professeur, une femme, qu’elle n’a cessé de harceler aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement. Ne pouvant plus supporter les avances de son élève, l'enseignante a commencé par informer de la situation le directeur du lycée, avant de déposer une plainte auprès du procureur du roi.

La brigade des mineurs au sein de la police judiciaire a convoqué, en début de semaine, la mise en cause pour l’interroger sur les faits qui lui sont reprochés par son professeur. Selon les mêmes sources, l'enseignante l’avait, à plusieurs reprises, mise en garde en relevant la gravité de ses agissements. Mais l’élève n’a pas tenu compte de ces mises en garde et a persisté à harceler son professeur par des propos et des actes à connotation sexuelle.

Le quotidien Assabah ajoute que, suite à la plainte déposée par son enseignante, la jeune fille a été arrêtée par la police judiciaire qui a convoqué son père pour assister à l’enquête. La mise en cause devait être déférée en état d’arrestation, ce mercredi, devant le procureur du roi, après la fin de l’enquête préliminaire. Cette affaire a suscité la consternation parmi les cadres éducatifs, les enseignants et les élèves. Tous souhaitent que ce dossier soit classé avant que le parquet ne décide de placer l'adolscente en détention préventive. Plusieurs enseignants et des membres de la famille de la jeune harceleuse ont d’ailleurs approché la plaignante pour lui demander de retirer sa plainte. Mais, selon les mêmes sources, l'enseignante a préféré poursuivre la procédure judiciaire pour que l’élève prenne conscience de la gravité de ses actes. 

Par Hassan Benadad
Le 30/03/2021 à 19h55