Elles réclament l’asile sur la base de leur orientation sexuelle. C'est le cas de pas moins de 300 Marocaines qui affichent leur homosexualité dans les présides occupés de Sebta et Melilla. Ce nombre, enregistré uniquement depuis le début de cette année, s'accroît chaque mois, mettant les autorités espagnoles devant des situations complexes.
Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 19 septembre, les autorités compétentes dans les deux présides occupés ont accueilli ces femmes «lesbiennes» et étudient minutieusement leurs dossiers sous la supervision des assistantes sociales. Ainsi, des bases de données sont consultées, des investigations sont menées à propos de leurs antécédents et des enquêtes sur leur environnement sont lancées avant de leur accorder «l’asile sexuel», fait remarquer le quotidien. Car, dans leur demande, ces femmes mettaient en avant leur orientation sexuelle en avançant qu'elle leur pose des problèmes et présente des dangers pour leur vie. Ces cas, précisent les sources du quotidien, sont également soutenus par des associations de la société civile et soulevés lors des rencontres avec des membres du parti socialiste espagnol. Ce dernier, ajoute le quotidien, a appelé les autorités ibériques à assurer la protection à ces femmes «lesbiennes» dont la majorité est âgée entre quinze et vingt ans.
Le phénomène ne se limiterait pas uniquement aux deux présides occupés de Sebta et Melilla. En effet, les sources du quotidien affirment que ces lesbiennes seraient encouragées par des associations en Europe qui les encourageraient à immigrer clandestinement vers l’autre rive dans l’espoir de saisir la Cour européenne de justice à Bruxelles. Cette institution judiciaire avait déjà émis une sentence accordant «l’asile sexuel» à des homosexuels qui seraient persécutés dans leur pays en raison de leur orientation sexuelle.
Enfin, le quotidien rappelle que le nombre des homosexuels marocains ayant demandé l’asile en Espagne a augmenté, précisant que la plupart d’entre eux comptent poursuivre leur périple vers l’Hexagone, où des associations pourraient les prendre en charge.