C’est par le secteur du nettoiement que le président de la commune de Casablanca a démarré sa campagne pour en finir avec l’héritage de son prédécesseur. Ainsi, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 22 janvier, le PJDiste Abdelaziz El Omari et son équipe s'en sont pris de manière très critique à la gestion de l’ancien maire du secteur de l’assainissement solide. Et ce alors que, précise le journal, le PJD faisait bien partie de l’ancienne coalition qui dirigeait la ville avec Mohamed Sajid.
Dans les faits, entre autres griefs, l’actuelle présidence du conseil de la ville retient le manque d’ambition de l’ancien conseil sur la gestion de ce secteur, la ville ayant été divisée en seulement deux zones comprenant respectivement 9 et 7 arrondissements. De même, le cahier des charges, élaboré à la hâte et sous pression, mettait l’accent sur le matériel utilisé, les camions et les bacs à ordures, beaucoup plus que sur les engagements, notamment en matière de qualité de service, des entreprises chargées de la gestion déléguée. Le système de rémunération axé sur le tonnage a également été pointé du doigt.
Le résultat, on le connaît tous. Le contrat qui liait la ville à l’une des deux sociétés chargées de la gestion de la collecte des ordures ménagères a été résilié. Et c’est la ville qui se charge, à travers l’une de ses SDL, d’assurer l’intérim pendant une période de six mois, le temps de préparer un nouveau cahier des charges et lancer un nouvel appel d’offres international.
En attendant, le conseil de la ville a déjà une idée claire de ce qu’il veut pour ce secteur. D’abord, un plus grand nombre de sociétés de gestion pour couvrir un territoire plus vaste. Ensuite, la révision du système de rémunération en instaurant, non pas un prix à la tonne, mais un forfait mensuel pour chaque prestation exécutée selon les termes du cahier des charges. Il sera également question, notamment, de revoir le système de tri des ordures séparant les ordures ménagères des déchets de construction. Enfin, la ville veut faire payer les grands producteurs de déchets. Une taxe devrait être instaurée en ce sens, en fonction de la quantité et de la nature des déchets produits par les concernés.
Le produit de cette taxe devrait servir à acquérir de nouveau bacs à ordures. Dans le même sens, le conseil de la ville envisagerait aussi de faire contribuer financièrement, au moins pour l’acquisition des bacs à ordures, les vendeurs ambulants et les commerçant des galeries commerciales. En outre, certains présidents d’arrondissement évoqueraient la possibilité de mettre en place des bacs à ordures enfouis, notamment sur le trajet du tramway.