Dans la nuit de ce mercredi à jeudi, la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a poursuivi les séances «secrètes» de visionnage des vidéos sexuelles attribuées à Taoufik Bouachrine, et censées être tournées dans le bureau du directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum et du site Alyaoum24.
Grâce à de nouvelles «confidences» des avocats des deux parties, la presse de ce vendredi 1er juin est revenue sur les péripéties de cette séance un peu particulière. En effet, selon Al Ahdath Al Maghribia, une non-plaignante a été amenée au tribunal en vue de permettre au parquet général d’authentifier ou non une vidéo dans laquelle elle est identifiée en tant que «protagoniste».
Wissal T. a immédiatement reconnu que la scène qu’on lui a projetée sur écran en plein tribunal a bel et bien eu lieu dans le bureau de Taoufik Bouachrine. Mais elle dit ignorer que son «ex-amant» l’avait filmée à son insu. Elle ajoutera aussi que la relation sexuelle en question était consentie, car Bouachrine «lui a toujours promis un mariage, arguant que la mésentente entre lui et son épouse a atteint un point de non-retour». Un piège dans lequel elle reconnaît être tombée.
Mais trêve de verbiage, puisque ce qui intéressait le parquet général, c’était de confirmer un fait matériel, à savoir que la vidéo sexuelle en question est authentique et non préfabriquée comme l’ont jusqu’ici soutenu Bouachrine et sa défense.
Pour sa part, le quotidien Al Akhbar de ce 1er juin rapporte qu’une levée de boucliers a opposé les juges aux avocats de Bouachrine lors de cette 6e séance de visionnage des vidéos. Ces derniers ont jugé illégal le fait d’avoir amené de force au tribunal des filles, identifiées sur d’autres vidéos, pour les besoins d’authentification de ce matériel. Cette requête a créé une vive polémique entre le magistrat Bouchaib Farih et Me Mohamed Ziane, à tel point que le juge a finalement décidé la levée de la séance avant son terme.
Suite à cette polémique, les avocats des plaignantes ont affirmé à la presse avoir de forts soupçons que des témoins-clés ont été incités, par les proches ou par la défense de Bouachrine, à voyager hors de Casablanca, voire à l’étranger, pour empêcher le parquet de les convoquer en tant que témoins. Des absences qui n’empêcheront pas le procès de suivre son cours. A la vidéo suivante!