L’affaire de la fuite de 24 jeunes marocains, vendredi soir, d’un avion qui a atterri d’urgence à l’aéroport de Palma de Majorque a soulevé une controverse juridique et protocolaire. Le quotidien Al Ahdat Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 8 novembre, que la question qui se pose est de savoir si cet incident va entrainer la révision des procédures relatives à l’atterrissage d’urgence des avions.
Ce débat survient après le déroutement, vendredi soir, du vol Casablanca-Istanbul sur l'aéroport de Palma de Majorque quand un passager marocain s’était plaint de graves complications de son diabète avant de perdre conscience.
Mais dès l’atterrissage de l’avion à 20h30, quelque 24 passagers marocains se sont enfuis en empruntant les pistes avant d’escalader le grillage bordant l’aéroport.. Face à cet incident inhabituel, les autorités espagnoles ont fermé l’aéroport pendant quatre heures. Le délégué du gouvernement a estimé que le nombre des passagers qui ont pris la fuite s’élève à 24 dont 12 ont été arrêtés et placés en garde à vue par la Guardia civil.
Le quotidien Al Ahdat Al Maghribia rapporte que le passager qui a été pris d’un supposé malaise a été, lui aussi, arrêté. Un autre fuyard a été interpellé et poursuivi pour agression contre un agent d’autorité à bord de l’avion.
Le délégué du gouvernement a déclaré qu’une enquête a été ouverte pour éclaircir cette affaire, localiser les individus qui sont toujours en fuite et vérifier si cet acte a été planifié pour entrer illégalement en Espagne. Interrogé sur le sort qui sera réservé aux individus arrêtés le délégué du gouvernement a indiqué qu’ils pourront être refoulés si l’autorité judiciaire le décidera.`
De toute manière, ajoute-t-il, c’est la justice qui décidera s’il faut prendre à leur encontre des sanctions plus fermes car ils ont violé les règles de la sécurité aérienne. Encore faut-il préciser, poursuit-il, que la loi sur l’immigration considère cet acte comme un crime. L’enquête déterminera, poursuit-il, si cet acte a été planifié pour entrer en Espagne ou il s’agit d’une fuite improvisée. En tous cas il semble que certains des passagers incriminés avaient un passeport pour se rendre en Turquie et aucun d’eux n’a demandé l’asile politique, conclut le délégué gouvernemental.