Et si l’ancien ambassadeur, actuellement détenu à Rabat, pour exploitation sexuelle de mineures, était lui aussi victime de sa bonne foi et de ses pulsions?
Assabah, dans son édition de ce mercredi 3 mai, apporte de nouveaux éclaircissements sur cette affaire qui défraie la chronique dans la capitale administrative.
Selon la publication, les présumées victimes n’auraient pas révélé leur âge véritable à l’ex-diplomate et la plupart d’entre elles, ajoute la publication, n’étaient plus vierges au moment de le rencontrer.
L’affaire remonte au mois de ramadan quand l’ancien ambassadeur a invité chez lui deux filles mineures. L’une était avec lui à l’étage de sa villa au quartier Souissi, au moment où la deuxième attendait au rez-de-chaussée.
Cette dernière aurait remarqué qu’un coûteux téléphone portable était en train d’être chargé et les deux ont décidé de s’en emparer. L’appareil a été vendu à un receleur pour 5.000 dirhams et qui l’a revendu pour plus de 7.000 dirhams, affirme Assabah.
Devant les enquêteurs, l’une des mineures a avoué le vol du téléphone et avoué avoir effacé des vidéos à elle dans des situations compromettantes en compagnie de l’ancien diplomate.
Pour sa défense, l’ex-ambassadeur a déclaré qu’il ne savait rien de l’âge réel des présumées victimes et qu’elles percevaient chacune entre 400 et 500 dirhams après chaque rencontre.
Pour sa défense aussi, il a déclaré que sa femme d’origine française, souffrant d’une anomalie sexuelle, l’avait autorisé à ramener des prostituées chez eux.
La défense du prévenu, elle, compte soulever plusieurs vices de forme lors de l’enquête de la police judiciaire: la femme de l’ex-diplomate aurait été interrogée en l’absence d’un interprète, entre autres.
Les avocats de l’ancien ambassadeur affirment également qu’il n’aurait pas dû être incarcéré au vu de son état de santé, l’homme étant un nonagénaire et souffrant de graves maladie