Nouveaux décès au centre de bienfaisance de Tit Mellil

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Revue de presseKiosque360. Le centre de bienfaisance «Dar Al Kheir» de Tit Mellil vient d’enregistrer le décès du 16e pensionnaire en moins de quatre mois. Des militants des droits de l’Homme parlent d’une mort suspecte et demandent l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Le 13/05/2019 à 17h42

Le centre de bienfaisance «Dar Al Kheir» de Tit Mellil continue de compter ses morts et a enregistré, tout récemment, un nouveau décès. Le président de la commission d’enquête, Abderrahmane Badraoui, révèle que le centre a connu deux nouveaux décès en moins d’une semaine. Du coup, ajoute le même intervenant, on dénombre 16 pensionnaires décédés entre le début de l’année et la deuxième semaine du mois de mai. Ladite commission a reçu un document qui confirme la mort non naturelle d’un pensionnaire. Selon Badraoui, le 15e pensionnaire décédé, qui était âgé de 53 ans et se trouvait dans un état critique, avait été délaissé, sans bébéficier du moindre soin. Ce n’est qu’après l’intervention des membres de la commission qu’il a été transporté à l’hôpital de Mediouna, d’où il fut transféré à l’hôpital ibn Rochd. Le pauvre homme a ensuite été redirigé, une fois encore, vers l’hôpital Mediouna où il s'est éteint vendredi dernier, à 19 heures. Toujours selon Badraoui, le défunt souffrait de gangrène au niveau de la cuisse et de la partie inférieure du dos.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 14 mai, que le militant des droits de l’Homme, Abderrahmane Badraoui, a de même relevé le décès d’une vieille dame. Autant dire qu’en moins de quatre mois, 16 pensionnaires ont rendu l’âme, souvent dans des conditions atroces. Une hécatombe qui, ajoute Badraoui, nécessite l’ouverture urgente d’une enquête pour déterminer les causes de la mort de ces pensionnaires et les dysfonctionnements que connaît ce centre. Le président de la commission d’enquête a indiqué qu’il avait déposé une plainte auprès du procureur général du roi sur la mort suspecte d’un pensionnaire. Les membres de cette commission ont, en outre, demandé à rencontrer plusieurs groupes parlementaires pour leur livrer le rapport qu’ils ont réalisé sur le centre de bienfaisance «Dar Al Kheir de Tit Mellil». La commission d’enquête compte se porter partie civile dans ce dossier pour demander la protection juridique et humaine des pensionnaires de ce centre. La même source demande l’ouverture d’une véritable enquête sur l'administration aux malades de médicaments qui comportent des risques. La commission d’enquête a, par ailleurs, adressé une requête au président de la Cour des comptes, dans laquelle elle lui demande d’intervenir et d’auditer le budget de ce centre qui bénéficie d’une subvention publique de 8.500.000 dirhams par an.

Par Hassan Benadad
Le 13/05/2019 à 17h42