L'entrée en vigueur de la loi 103-13, qui réprime le harcèlement sexuel, encourage de plus en plus de Marocaines à aller porter plainte contre ces hommes qui ne parviennent pas à contrôler leurs pulsions! Après Oumaima Requas, c'est au tour d'une autre femme de recourir à la justice pour dénoncer son harceleur.
Cette étudiante à la faculté des sciences juridiques de Mohammédia a eu le courage de porter plainte contre son professeur pour harcèlement sexuel. Mère de trois enfants, elle accuse ce dernier qui assure un cours d'un master en gouvernance juridique de l'avoir sexuellement harcelée à plusieurs reprises.
Une enquête a été ouverte et les deux antagonistes ont été interrogés. Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Mohammedia a ensuite décidé de poursuivre en état de liberté l'homme pour harcèlement sexuel. Il a été suspendu par l'administration de la faculté en attendant les résultats de l'enquête.
Une première audience a eu lieu jeudi dernier au tribunal de Mohammedia, sans la présence du professeur. L'étudiante, elle, avait 80 avocats à ses côtés, dont son mari, également avocat. Le procès sera ouvert ce 8 octobre.
Rappelons que cette nouvelle loi, entrée en vigueur le 12 septembre dernier, punit les harceleurs de un à six mois d’emprisonnement avec une amende de 2.000 à 10.000 dirhams. La loi s’applique au harcèlement de rue mais aussi aux propos à caractère sexuel tenus ou envoyés par SMS, photos, ou messages vocaux.
La première Marocaine à en avoir bénéficié est Oumaima Requas. Victime de harcèlement sexuel, cette jeune casablancaise de 24 ans a décidé d'aller au commissariat juste après l'incident. La jeune femme attend aujourd’hui sa convocation pour comparaître devant la Cour.