La présidence de la commission a été confiée par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, à Mohamed Sghir Janjar, indique un communiqué du ministère.
La commission, «maillon majeur dans l’institutionnalisation du processus de réforme des curricula et des programmes», vient en application des dispositions de la loi-cadre n° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, conformément aux exigences du décret n° 2.20.473 du 30 Muharram 1443 (8 septembre 2021), et aux recommandations du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, précise la même source.
Cette consolidation institutionnelle, poursuit le communiqué, intervient également à une étape importante d’accompagnement des chantiers de réforme en cours tels que prévus dans la Feuille de route 2022-2026, dont le cap est l’amélioration des apprentissages des élèves, la réduction de l’abandon scolaire et le renforcement des activités d’épanouissement.
Lire aussi : Éducation nationale: comment Chakib Benmoussa entend rattraper le temps scolaire perdu
La commission aura ainsi, conformément à la loi, la charge d’établir un cadre référentiel des curricula et des guides référentiels des programmes et formations, et de veiller a leur actualisation et leur adaptation permanente aux évolutions pédagogiques modernes.
Pour élaborer les cadres et guides référentiels, la commission, dont l’avis est consultatif, prend en considération des principes et orientations tels que la révision, le renouvellement et l’adaptation permanente des manuels scolaires et des divers outils didactiques, la diversification et l’adaptation des approches pédagogiques et l’exploitation des résultats de la recherche pédagogique et sociale en vue d’améliorer la qualité des programmes, souligne le communiqué.
Sont également pris en compte l’intégration obligatoire des activités culturelles, sportives et créatives, la gestion du temps scolaire et des rythmes d’enseignement, notamment dans les zones lointaines et les zones a situation spécifique, ainsi que la mise en place de mécanismes permanents d’évaluation et de révision.
Lire aussi : Éducation nationale: vers un rassemblement national de l’ensemble des coordinations des enseignants?
La commission ainsi instituée pour une durée de quatre année sera composée de 35 membres, dont des représentants de chacune des autorités gouvernementales en charge des secteurs concernés, de représentants d’institutions constitutionnelles et d’experts reconnus pour leur compétence et leur expérience dans les domaines pédagogiques, scientifiques, technique, économique, historique, environnemental, sportif et culturel.
Le président de la commission, Mohamed Sghir Janjar, est membre résident de l’Académie du Royaume, membre du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, anthropologue, polyglotte et directeur général adjoint de la Fondation du roi Abdulaziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines. Ses travaux et publications en lien avec l’éducation, la diffusion des connaissances, les mutations socioculturelles de la société marocaine contemporaine, la religion et les faits culturels en font une autorité sur ces différents sujets.
Ancien membre du Conseil national des droits de l’Homme, M. Janjar est titulaire d’une licence en sociologie de la Faculté des lettres de l’Université Mohammed V de Rabat et d’un doctorat de troisième cycle a l’Université de la Sorbonne, Paris V (spécialité: anthropologie sociale et culturelle).