Il faut l’admettre, et il y a du vécu dans cette constatation : les champions des études dont on ressort un peu plus idiot qu’avant, ce sont quand même les chercheurs anglais. Nous voici donc face à une nouvelle étude dont The Telegraph nous rapporte les tenants et aboutissants et qui sera bientôt publiée dans le "Journal of Police" et le "Criminal Psychology". Ouh la ! On en a déjà des frissons. Police, psychologie criminelle… Sur quoi porte donc cette étude ? Corrélation entre le milieu et les chances de rivaliser avec Jack l’éventreur ? Corrélation entre violence subie et violence perpétrée sur autrui ? Non, rien de tout cela. On est dans quelque chose de beaucoup plus primaire, pour ne pas dire ennuyeux à mourir : l’étude traite, en effet, de la corrélation entre le type de profession et le taux de séparation des couples. Une étude à vous faire perdre tout le respect, si infime soit-il, que vous aviez jusqu’ici pour l’humanité. Car nous sommes tous, à en croire cette étude, des têtes brûlées incapables d’amour et de fidélité.
Aussi, sachez que, d’après cette enquête, plus votre profession vous met en contact avec des gens, plus les chances de voir éclater votre couple sont grandes. Pourquoi ? Même La Palice doit s’en retourner dans sa tombe pour voir certains le battre sur son propre terrain. La grande lapalissade : plus vous rencontrez de gens, plus vous avez de chances de rencontrer l’âme sœur. Bon, d’accord. Mais, après la lapalissade, le constat ridicule qui, cette fois, doit faire se tordre de rire celui dont on a fait le légendaire champion des affirmations triviales. En effet, un tel milieu professionnel met en danger votre couple en vous exposant à la rencontre avec une personne "avec qui ça peut marcher ". Conclusion : la plupart d’entre nous sont des idiots qui ne se rendent même pas compte qu’ils ont choisi de partager leur vie avec quelqu’un qui ne leur convient pas, jusqu’au jour où un métier salvateur les rendent à la réalité.
Quid des jobs stressants
Passons. Car ce n’est pas fini. Les jobs stressants sont aussi pointés du doigt. Evidemment, si vous rentrez tous les soirs en claquant la porte pour ensuite vous arracher les cheveux en vous lamentant sur votre sort, ça risque de ne pas être très sexy ni très viable, à la longue. Et le dialogue, dans tout ça ? Non ? La pensée, le langage, la complicité ? L’Homo doublement sapiens ne serait donc que pure invention ? Car, en effet, difficile de voir une quelconque once de sagesse dans tout ça. Et, si les métiers stressants sont incriminés, les professions disons "altruistes" le sont tout autant. Vous voulez devenir infirmier(ère), kinésithérapeute, psychologue ? Oubliez, ou vous serez condamné au célibat. Vous êtes en couple avec un chorégraphe, un danseur ? Alerte ! Ils sont entourés de jolis papillons et il y a 40% de chances pour que votre compagne ou compagnon se détourne de vous ! Barman ? Séparation assurée ! 38,43% de chances, nous apprend-on pour nous affirmer qu’il vaut mieux encore être croque-mort. Le formol, c’est toujours moins dangereux que l’alcool, et le croque-mort ne risque pas de se faire draguer par ses clientes. Mais visitons vite la liste des métiers qui préservent l’harmonie du couple avant de nous enliser dans un humour morbide.
Alors, pour ne pas prendre le risque de voir votre cocon voler en éclat, choisissez l’ophtalmologie. D’après l’étude, le métier est sans risque car le praticien n’a pas vraiment le temps d’échanger avec ses patients. Bizarre. Ou serait-ce qu’un orgelet purulent incite rarement à l’instauration d’une complicité ? Les dentistes et les pédicures, qui en voient des vertes et des pas mûres, sont aussi moins enclins à l’aventure avec une carie ou une verrue plantaire. Le métier le plus sûr, allez savoir pourquoi : ingénieur agricole. L’homme à épouser ! Pas même 2% de divorces. Mais ingénieur agricole, hein ? Pas agriculteur, fumier et compagnie, nuance. Intéressante étude qui ne manquera pas de faire réfléchir chacun et de semer la suspicion dans les esprits. A combien le pourcentage de séparations après lecture d’une telle "enquête" ?




