Il l’a annoncé au lendemain du séisme meurtrier qui a frappé la province d’Al Haouz : «je suis Marocain, je suis un immigré en France». Gad El Maleh l’a répété sur les plateaux des télévisions françaises sans hésitation, ni crainte pour son image ni sa réputation dans la sphère artistique française où il était considéré comme étant un franco-marocain ou un français d’origine marocaine.
La fibre patriotique de ce Casablancais pur-sang est inoxydable, rapporte le chroniqueur d’Al Ahdath Al Maghribia. L’humoriste a démontré que son appartenance et son amour pour son pays le Maroc viennent du fond du cœur quand il a réuni, ce lundi 2 octobre, sur la scène de Dôme à Paris ses amis Redouane Bougheraba, Booder et Roman Frayssinet dans un show en soutien aux victimes du séisme d’Al Haouz.
Le spectacle « show solidarité Maroc » a rassemblé plus de 4.500 spectateurs et a permis de collecter 435.000 euros qui vont être reversés au «fonds 126» consacré à la gestion des impacts du séisme. El Maleh et ses amis ont ainsi donné une leçon de solidarité marocaine qui doit inspirer bien d’autres dans le Nord et le Sud. «Il y a l’hiver qui arrive et ce soir on a réchauffé des cœurs et au Maroc on va réchauffer des corps et des âmes pour ceux qui sont sur place et qui souffrent. J’avais envie de faire cela comme une mission pour mon pays qui m’a tout donné», s’exclama Gad.
Le chroniqueur d’Al Ahdath Al Maghribia souligne qu’une fois encore, Gad El Maleh joint le geste à la parole en réaffirmant son appartenance à son pays qu’il chérit tant. Au mondial de Qatar, il s’est rangé du côté des Lions de l’Atlas lorsqu’ils ont affronté en demi-finale la sélection de son pays d’immigration, la France contrairement à d’autres qui ont fait montre d’une réticence incompréhensible. Avant cette compétition footballistique, l’humoriste s’est distingué par des actions caritatives et humanitaires au Maroc. Il est devenu le parrain de «SOS villages d’Enfants» qui accueille les enfants abandonnés comme il a été, par le passé, le parrain de la soirée Sidaction qui récoltait des dons pour les malades de Sida.
Gad El Maleh déborde de générosité car même dans le domaine artistique il a donné un coup de main aux comédiens débutants. Même s’il exerce son métier en plusieurs langues (Français et anglais) son humour demeure marqué du sceau marocain. Il a réussi en tant qu’acteur et humoriste en devenant un citoyen international sans jamais oublier son pays, sa langue et sa culture. Merci, et mille mercis Gad El Maleh, une épopée parmi les épopées de Tamaghrabit transfrontalières que tu incarnes si bonnement.