Rien ne va plus, dans les deux présides occupés de Sebta et Melilla, pour les imams marocains qui, depuis quelque temps, sont malmenés par les services douaniers espagnols, notamment au poste-frontière de Bni Nssar. Cette situation est devenue encore plus insoutenable depuis que la commission islamique en Espagne, soit la plus importante instance représentant les musulmans dans ce pays, a publié un communiqué pour dénoncer les agissements des autorités ibériques, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 20 mars. D’après le journal, les imams marocains, qui prêchent, le vendredi, devant des milliers de musulmans, seraient en effet devenus personae non gratae.Suite à ces débordements, les autorités espagnoles sont intervenues pour demander aux douaniers et agents de sécurité de respecter les imams marocains et de leur faciliter l’accès au poste-frontière de Bni Nssar, à Melilla.
Akhbar Al Yaoum souligne que la multiplication des mosquées à Sebta et Melilla génère des frictions entre les autorités espagnoles et marocaines.Ce malaise a d'ailleurs été exprimé ouvertement par le président de la ville de Melilla, Juan José Imbroda, qui s'est dit étonné de voir des imams venir du Maroc pour prêcher en Espagne, lorsqu'il existe, à Melilla ou Santander, des imams pouvant se charger de cette tâche.
De son côté, le président de la commission islamique à Melilla, Mohammed Aâmar, appelle à respecter la dignité des imams marocains qui, affirme-t-il, sont souvent victimes de persécution au poste-frontière de Bni Nssar.