Le tribunal de première instance de Meknès a condamné à deux ans de prison et une amende de 1000 dirhams un escroc qui se faisait passer pour un membre des Forces auxiliaires pour arnaquer des jeunes filles à qui il ne soutirait pas seulement de l’argent, mais dont il abusait sexuellement. Tout cela avec la bénédiction d’une épouse résignée.
C’est l’histoire que nous rapporte Assabah dans son édition du week-end des 13 et 14 janvier. Selon le quotidien, tout a commencé lorsqu’une mère s’est présentée devant la police de Meknès, affirmant que sa fille, employée dans une station-service de la même ville, n’était pas rentrée à la maison après une sortie avec son fiancé. La mère a précisé que le fiancé leur avait rendu visite la veille de la disparition de leur fille. Il est venu en compagnie d’une femme, qu’il leur a présentée comme sa sœur, pour demander la main de leur fille.
Le lendemain, il a demandé à ce que la jeune fille l’accompagne pour choisir une bague mais elle n'est jamais revenue. Assabah indique que la mère a appris que ledit fiancé, qui s’est présenté comme étant un mokhazni, a enlevé sa fille. Ses recherches l’ont conduite à Sidi Slimane Moul Lkifane, à une quinzaine de kilomètres de Meknès. C’est dans ce village qu’elle a aperçu la disparue et son fiancé au balcon d’une maison. De peur qu’un malheur arrive à sa fille, elle s’est tue, préférant alerter la police judiciaire. Sauf qu’à leur arrivée sur les lieux, les enquêteurs ont découvert que le couple avait quitté le village où il avait passé une semaine, selon l’agent immobilier qui leur avait trouvé la chambre.
Après un mois et demi, le fiancé a été arrêté en possession de trois téléphones portables, la carte d’identité de la victime, un encrier et un calame. Il a avoué avoir laissé la jeune fille avec sa femme, celle qu’il a présentée auparavant comme étant sa sœur, à la source thermale de Moulay Yacoub, niant l’avoir enlevée ou séquestrée. Il a également reconnu s’être fait passé pour un mokhazni auprès de plusieurs jeunes filles dans l’objectif de les détrousser, écrit Assabah.
La jeune fille a, pour sa part, affirmé qu’il lui avait confisqué 800 dirhams, son téléphone portable et sa carte d’identité, lui faisant croire que sa femme était sa sœur. Elle a également affirmé qu’il l’avait violée à plusieurs reprises et qu’il s’adonnait au charlatanisme. Des propos confirmés par sa femme qui dit avoir gardé le silence de peur de ses représailles.