La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Meknès a décidé de maintenir le jugement prononcé en première instance dans l’affaire 14/159, soit la peine de vingt ans de prison infligée à une femme «accusée de meurtre avec préméditation, prostitution, fausses déclarations et ivresse sur la voie publique», rapporte le quotidien Assabah dans son numéro de ce jeudi 25 février.
Cette affaire remonte à la nuit du 12 au 13 octobre 2012 lorsque les services de la sûreté ont été avertis de l’admission, à l’hôpital provincial, d'un homme dans une situation critique. Très vite, le patient a d'ailleurs succombé à ses blessures.
Les investigations ont très vite mené les autorités à deux filles, dont l’une mineure, qui accompagnaient la victime cette nuit-là. Dans la chambre de l’une d’entre elles, les éléments de la police judiciaire ont retrouvé un couteau pliable sur lequel des traces de sang étaient encore visibles.
L'une des filles, née en 1987 à Taza, entretenait une liaison amoureuse avec la victime. «Elle a affirmé, dans un premier temps, avoir consommé trois bouteilles de vin avec son amant, ce jour-là. Une dispute autour de ses possibles infidélités aurait poussé son amant à se suicider. Elle aurait ensuite retiré la lame de son ventre en espérant le sauver», rapporte le quotidien.
Mais la jeune femme finira par admettre que toutes ses précédentes déclarations étaient fausses et que c’est elle qui avait porté les coups mortels à son amant dont elle était enceinte. «Alors qu'ils buvaient, son amant lui a intimé l’ordre d’avorter. Voyant qu’elle refusait avec vigueur, il a décidé de la menacer d’un coutelas. Mais celui-ci lui a échappé et la femme en a profité pour s'en emparer et lui asséner un premier coup au bras», précise le journal. «Un deuxième coup l’a atteint au ventre», a affirmé l'accusée.