On ne joue pas impunément avec les reptiles, même quand on exerce le métier de "3issaoui" (charmeur de serpents) à Jamaâ El Fna.Al Akhbar, dans son édition de ce jeudi 8 juin, rapporte ainsi le décès d'un charmeur de serpents âgé de 46 ans qui, mardi dernier, a succombé au venin d'un reptile qui l'avait mordu quatre semaines auparavant. L'homme avait été transféré aux urgences de l'hôpital Errazi où les médecins ont tenté, en vain, de le sauver.
Suite à ce drame, une rumeur a circulé quant à l'intention des autorités d'interdire les charmeurs de serpents sur la place Jamaâ El Fna. Mais il n'en a rien été.Par contre, rappelle Al Akhbar, des ONG internationales de protection des animaux militent toujours pour interdire l'exploitation des reptiles et autres animaux (singes, par exemple) par les amuseurs de Jamaâ El Fna. Des requêtes auxquelles les autorités n'ont pas donné suite jugeant, estime le journal, que les animaux des «halqas» participent au patrimoine immatériel et de la place et de la ville ocre.
Le journal précise qu'il ne s'agit pas du premier incident impliquant les dangereuses créatures qui meublent l'espace des «halqas», à Jamaâ El Fna.En avril dernier, un touriste européen avait ainsi été victime d'un serpent qu'un «3issaoui» lui avait enroulé autour du cou. La victime avait cependant eu plus de chance, cette fois, puisqu'elle avait pu quitter l'hôpital après y avoir reçu les soins nécessaires.