Marrakech: sept enfants accusés de vol devant le tribunal

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Revue de presseKiosque360. Encore une histoire qui remet au-devant de la scène la question de la délinquance juvénile et de son traitement par les tribunaux. A Marrakech, une touriste anglaise s’est vu subtiliser son téléphone et la police, alertée, a ratissé large. Nombre d'enfants ont ainsi été arrêtés.

Le 09/06/2016 à 00h12

Le tribunal d’appel de Marrakech devait instruire, ce vendredi, le dossier de sept enfants, âgés de 7 à 12 ans et accusés de vol. Une affaire pour le moins troublante qui a fait réagir des ONG locales de protection de l’enfance, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 9 juin.

Selon le journal, sept enfants ont ainsi été entendus, mardi dernier, par le Parquet général du tribunal d’appel de Marrakech. Ces jeunes gens sont poursuivis pour le vol du téléphone portable d’une touriste anglaise. Cette dernière, alors qu’elle se promenait dans le quartier de l’Hivernage, à Marrakech, s’est en effet fait voler par un enfant.

La police de la ville, une fois alertée, a mené une opération de ratissage à l’issue de laquelle plusieurs enfants ont été arrêtés et placés en garde à vue, avant d'être déférés devant le tribunal de première instance de Marrakech. Il a été décidé, en début de procédure, de les poursuivre pour mendicité et vagabondage.

Le juge des enfants, qui a été saisi de ce dossier, n’a pas mis plus de temps pour décider de remettre en liberté six d'entre eux, après les avoir sensibilisés à la gravité de leurs actes. Ils demeurent, cependant, poursuivis en état de liberté provisoire et devraient comparaître, ce vendredi 10 juin, devant le tribunal, tandis que l’accusé principal est mis sous écrous à la prison locale des enfants de «Boulmharez».

Cette affaire a suscité la grogne des ONG locales qui reprochent à la police ses écarts par rapport aux procédures à suivre dans de pareils cas touchant des enfants.

A ce propos, la délinquance juvénile au Maroc a pris des proportions inquiétantes. Un signe éloquant de fracture sociale.

Par Abdelouahed Kidiss
Le 09/06/2016 à 00h12