Le mis en cause (M.H) est connu pour ses antécédents judiciaires: tentative de vol, trafic de drogues et outrage à un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions.
Le séparatiste était arrivé à l’aube à la préfecture de police de Marrakech en compagnie d’un de ses amis à bord d’une voiture de marque Peugeot 307 que ce dernier conduisait. Le conducteur l’accusait d’agression physique.
Dans un été d’ébriété avancé, M.H a refusé de fournir tout document attestant de son identité. Mais il a été confondu grâce à ses empreintes. Il s’est alors avéré qu’il faisait l’objet d’un avis de recherche lancé à son encontre en décembre 2011 pour les faits susmentionnés.
Lors de son audition, il a été établi que l'intéressé était membre de l’Armée de libération nationale et qu’il était employé de l’Office chérifien des phosphates (OCP), précisément dans les mines de Boucraa. Il avait aussi participé à la tuerie de Gdeim Izik avant de quitter Laâyoune après avoir été impliqué dans une affaire de coups et blessures ayant entraîné la mort.
Le criminel a par la suite pris la fuite vers la ville d’Es-Semara, puis Tifariti (localité située au-delà du dispositif de défense marocain) où il a été accueilli par des membres de sa famille. Ces derniers ont tenté de trouver une entente avec la famille de la victime, Bouaich El Ouali Ben Mohamed, natif de Laâyoune en 1993.
Il se dirige par la suite vers les camps de Tindouf, avec le concours de la séparatiste Aminatou Haidar qui n’est autre que sa cousine qui lui a déconseillé de se rendre à la police.
Une année durant, il occupe un poste dans le soi-disant «ministère sahraoui des territoires occupés». Il était chargé notamment d’accompagner les délégations des séparatistes de l’intérieur lors de leurs visites en Algérie et dans les camps de Tindouf. Il s’occupait aussi de la sale besogne d’enrôler au sein du Polisario les jeunes des régions du sud du royaume.
Son téléphone comporte des photos en compagnie de chefs des séparatistes dont Mohamed Abdelaziz El Marrakchi et Brahim Ghali en plus de personnalités algériennes et une responsable d’un journal espagnol. Il était également en contact permanent avec la direction du Polisario des les camps de Tindouf en Algérie.
Le séparatiste a été déféré devant le parquet général près le tribunal de première instance de Marrakech avant d’être transféré, en compagnie de son compère, à Laâyoune pour répondre de son crime.