Le taux de pauvreté monétaire est passé de 15,3% à 4,8% à l'échelle nationale entre 2001 et 2014, rapporte le Haut-commissariat au Plan (HCP), lors d'une présentation des résultats d'une enquête nationale couvrant la période 2013-2014, mercredi 26 octobre à Rabat.
De son côté, la vulnérabilité à la pauvreté reste un phénomène, surtout rural où elle se maintient à 19,4% en 2014, après avoir été de 30% en 2001, a ajouté Ahmed Lahlimi, Haut-commissaire au Plan. En milieu urbain, cet indicateur s'avère faible avec, toutefois, une incidence de 7,9%.
Cependant, "les tendances à la baisse que connaissent les phénomènes de la pauvreté et des inégalités ont vocation à apporter une contribution de plus en plus robuste à la soutenabilité de la croissance économique avec un contenu pro-pauvre à consolider", a-il noté.
A cet égard, l’amélioration générale des niveaux de vie et, en particulier, celle des catégories sociales modestes et intermédiaires montre que "la croissance au Maroc, entre 2001 et 2014, a pris l’itinéraire d’une croissance inclusive, ayant profité, en termes relatifs, davantage aux pauvres et vulnérables qu’aux non-pauvres", a estimé le Haut-commissaire au Plan.
Cette croissance, a-t-il poursuivi, "aura été une croissance pro-pauvres, comme le confirmeraient les indices de croissance pro-pauvres tels que calculés par les experts dans ce domaine".
"Il faut cependant éviter que des indicateurs économiques aussi réels et crédibles n’occultent la réalité éminemment humaine de la pauvreté qui reste un phénomène toujours de trop", a-t-il averti, soulignant qu'en 2014, 1,6 million de Marocains étaient encore en situation de pauvreté absolue et 4,2 millions en situation de vulnérabilité.
"Avec un poids démographique de 40%, le milieu rural regroupe 79,4% des pauvres et 64% des vulnérables. C’est dire que la croissance pro-pauvres devrait avoir vocation à devenir une croissance pro-ruraux dans notre pays", a-t-il insisté.
Cette enquête réalisée sur l’ensemble du territoire national auprès d’un échantillon de 16.000 ménages, entre juillet 2013 et juin 2014, doit alimenter les données de la nouvelle année de base 2014 de la comptabilité nationale et de la matrice sociale. Cette base constitue le référentiel des analyses et prévisions économiques.