C’est un fait. La mairie de Casablanca plonge dans le chaos. Selon les lois de la charte communale, la mairie devait tenir sa session ordinaire consacrée à l’examen et l’approbation du compte administratif au titre de l’exercice de l’année 2014 avant la fin du mois de février. Or, jusqu’à aujourd’hui, les comptes de la mairie ne sont pas encore arrêtés et les commissions compétentes n’ont pas encore approuvé les dépenses de l’année précédente. Bien plus, les commissions, qui se réunissent dans ce cadre, dévoilent à chaque fois des dysfonctionnements qui émaillent la gestion de la commune urbaine. Ainsi en est-il dans le cas de ces fonctionnaires d’une entreprise délégataire mis à la disposition de la mairie et bénéficiant de salaires exorbitants, alors que la mairie compte des centaines de fonctionnaires fantômes percevant leur salaire sans se rendre au siège de leur administration. Ce qui est intrigant, c' est que cette entreprise délégataire retranche les salaires qu’elle verse aux fonctionnaires en question sur les montants annuels déboursés à la mairie. Cela a été dénoncé lors de la dernière réunion de la commission de l’économie et des finances qui examinait les dépenses de la ville. Et ce n’est apparemment que la face visible de l’iceberg. Face à cette situation qui interpelle, le maire opte pour le silence et tente de réunir une majorité hétéroclite pour valider cet ultime compte administratif. Rappelons que le Conseil de la ville de Casablanca est composé de 147 membres.
Par Le360
Le 16/03/2015 à 16h13